Et nous voici de retour dans cette salle magique de l'Olympia pour revoir la magnifique Ayo., un peu plus d'un mois après sa dernière performance dans cette même enceinte.
Sa série de concerts de janvier affichant complet assez vite, les promoteurs n'ont pas hésité à lui redonner une nouvelle salve de concerts (4 de suite contre 3 en janvier, et tous complets à nouveau !) dans la même salle.
Evidemment, je ne pouvais laisser passer cette occasion de la revoir à nouveau, d'autant plus que j'avais été un petit peu déçu par sa récente performance. Comme je l'avais bien imaginé, cette contre-performance était bien due à une amorce de tournée sans doute mal préparée et trop improvisée.
Ce mercredi, tout avait été réparé, et Ayo. a pu ainsi donner un splendide récital.
La première partie a changé, exit Lucky Peterson, bienvenue au franco-camerounais Sango, dans un genre pas très très original malheureusement, entre Corneille et Keziah Jones pour ce que je connais. Il a chanté en français et en anglais et cette dernière langue lui allait vraiment beaucoup mieux car il était un peu trop sirupeux dans la première. Il n'est pas resté bien longtemps sur scène mais fut tout à fait sympathique.
Puis Ayo. fit son apparition, faisant frissonner toute la salle de sa douce voix et ses "Ayo yo yo yo yo...". Il y a bien qque chose que l'on ne peut pas lui reprocher, ce sont ses entrées, à chaque fois pleines de charme et de douceur.
Première très bonne surprise par rapport au mois dernier et même aux concerts précédents, outre son excellent groupe, une section de cuivres (une trompette, un saxophone et un trombone) s'y est ajoutée, apportant une nouvelle touche à ses chansons.
Comme la dernière fois, elle a enchaîné trois chansons d'affilée avant de prendre le temps de parler un peu au public. Elle n'a pas changé ses habitudes, toujours aussi sincère et naturelle, touchée par le merveilleux accueil d'une très bonne audience.
Alors, pour le remercier, elle n'a pas hésité à renforcer sa proximité avec lui en venant à nouveau se fondre parmi la foule de la fosse. Elle m'a bluffé puisque pour une fois, elle est arrivée par l'arrière de la salle et je me suis retrouvé face à elle qques secondes, les yeux remplis d'admiration pour la frêle jeune femme à la voix si adorable. Tout le monde était aux anges bien entendu.
Pour le reste, pas mal de nouvelles choses, les chansons de son nouvel album sont mieux exploitées et plus nombreuses à être jouées. Le piano était là à nouveau pour "Better Days" mais cette fois sans faire balourd.
Les séquences de liberté musicale sont toujours aussi nombreuses, et Ayo. se fait toujours un plaisir d'offrir qques pas de danse au public. Cette fois-ci, c'était moins personnel que la dernière fois mais ces moments restent un peu longuets et on aimerait quand même qu'elle chante plus même si le talent de ses musiciens n'est pas à renier. A chaque fois qu'elle en présentait un, celui-ci exécutait un solo à rallonge avec son instrument et on se demandait parfois quand est-ce que cela allait se terminer ! Elle-même semblait parfois un peu décontenancée par ces improvisations ! Donc ça reste le point un peu controversé...
Puis il y eut ce tout petit rappel, où elle n'a joué que "Lonely". Bien sûr, j'étais très heureux car c'est ma chanson préférée de son deuxième album mais généralement elle va plus loin que ça. A mon avis, c'est sans doute l'heure tardive qui a joué en notre défaveur. Cela faisait déjà plus de 2h30 qu'elle faisait le show, il était temps de plier bagage...
Ainsi, Ayo. a terminé sa tournée française là où elle l'avait commencé, avec un show beaucoup mieux calibré et rythmé, laissant toujours une bonne place pour l'impro même si parfois, il y en a un peu trop. Le spectacle fut tout de même splendide, avec une artiste toujours aussi libre et généreuse, et sa section de cuivres apporte vraiment une belle dimension supplémentaire.
J'ai aperçu qu'elle allait désormais s'attaquer à des salles plus grandes, c'est dans la logique des choses mais j'espère que cela ne nuira pas pour autant à sa musique si appréciable en petite et moyenne salles.
samedi 14 février 2009
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