Deux ans après ma découverte du fameux festival parisien où il pleuvait malgré de bien bons concerts (Ayo., Lily Allen, Sean Lennon, Tokyo Ska Paradise Orchestra, Superbus...), me revoici sur l'hippodrome de Longchamps pour une nouvelle salve de solidarité contre le Sida.
L'année dernière, le festival avait perdu en tête d'affiche mais là, j'ai cédé à l'appel de qques artistes bien sympas, puis au soleil, il faisait très beau !
Ainsi, je n'y étais pas vendredi car je ne pouvais pas puis les groupes ne m'intéressaient pas particulièrement.
Voici ce que j'ai pu voir samedi :
- Créature : ça a commencé par une chouette découverte; ces Canadiens ont de la ressource, deux gars, deux filles, de l'électro-pop-punk entêtant rappelant CSS ou encore les Ting Tings. Très excités, très enthousiastes, ils ont bien mis l'ambiance pour débuter la journée. Un nom à retenir.
- La Casa : Un duo de chanteurs français qui commence à bien marcher dans l'univers de cette nouvelle chanson franchouillarde qui inonde nos médias. Ils chantent surtout en français, un peu en espagnol, parfois dans les deux langues. Si leurs deux premiers singles passent bien, le reste est assez banal voire ennuyeux.
- Stéphanie McKay : Tout droit venue du Bronx, cette chanteuse soul, registre Lauryn Hill, a du coffre. Elle chante très bien, a la pêche mais difficile de la différencier des dizaines d'autres divas du genre... Pas mal quand même.
- Amadou & Mariam : Malgré leurs jolies mélodies rythmées, je ne soupçonnais pas le couple malien de pouvoir emballer une audience comme ça. L'ambiance était incroyable, le public ne tenait pas en place. Il faut dire que la set-list était particulièrement bien choisie pour provoquer un tel délire. Nous avons eu le droit à leurs chansons les plus dansantes donc et le duo assure le show comme jamais, entre les solos ravageurs d'Amadou et les "Chaud, chaud, chaud" de Mariam. Une vraie claque, bravo !
- Keziah Jones : L'ex-chanteur du métro parisien est salué à peu près partout dans notre pays donc je me délectais donc de pouvoir en découvrir un peu plus. Eh bien, ce fut une déception. Le bonhomme est un excellent show-man, torse nu, maniant très bien sa guitare dans tous les sens, mais ses chansons étaient étonnamment banales... Il n'y avait que son célèbre morceau dont je ne connais pas le nom pour réveiller une foule un peu apathique, le soleil aidant sans doute. Bref, la fougue est là, pour le reste, on repassera...
- Yodelice : L'ex de Jenifer m'a bluffé avec son très sympathique "Sunday with the flu". L'occasion était de voir s'il avait autre chose dans son bagage à proposer. Au début, ça allait, il en a qques autres dans le même genre, puis il s'est mis à tomber dans une espèce de bouillie folk-rock des plus sombres, chiante à mourir... Puis j'avoue que je me moque du chanteur de Phoenix et de son accent français mais Yodelice est l'exact contraire, maniérant un accent prononcé, genre "je suis une bête en anglais", et quand on y fait attention, ça devient vite irritant. Heureusement, il a salué la foule en français. Déception donc, encore une.
- The Ting Tings : Le climax de la journée; je n'étais venu que pour eux. En 1h pile, ils ont casé tout leur album et la folie du public leur a bien plu. Le son n'était pas terrible mais l'ambiance, elle, était carrément délirante (d'autant plus que j'étais devant). Ils ont assuré leur show, rôdé comme jamais, et ça marche à tous les coups. F****** Fantastic !
Le dimanche, températures toujours aussi hautes mais j'avoue avoir zappé tout le début d'après-midi par manque d'intérêt. Ensuite, les choix furent plus évidents, quoique...
- Ayo. : La belle métisse était de retour après son hospitalisation qui lui a notamment fait sauter ses concerts au Zénith de Paris; j'avais des places pour l'un des deux, j'étais triste ! Très en forme, elle a fait une entrée habituelle avec "I'm not afraid", un joli moment. Son naturel est toujours là, sa joie de vivre et de chanter aussi. Elle rayonne toujours autant sur scène et ses musiciens s'en donnent à coeur joie (nouveau guitariste pour l'occasion, de remplacement je présume car il a assuré mais sans éclat non plus). Mais 1h, c'est vraiment trop court pour Ayo.. Elle papote (en impro, sans savoir vraiment quoi dire) et danse tellement qu'elle a encore perdu un temps fou et chanté, au final, que très peu de chansons, quatre ou cinq à tout casser. En prime, une espèce d'inédit écrit pendant son séjour à l'hôpital qui ne fera pas long feu. Elle a dédicacé "I want you back" à qui on sait et, au lieu de terminer par "Down on my knees", a opté pour "Life is real". Pas son meilleur show, loin de là, mais au moins elle était très (trop) concernée par la cause défendue par le festival.
- Emir Kusturica : Un court aperçu du cinéaste serbe à la guitare électrique, à la tête d'un groupe tout en folie, surtout le chanteur qui était vêtu d'un accoutrement grotesque vert fluo. Pas entendu grand chose, mais c'est une fanfare qui m'a eu l'air sympathique.
- Naive New Beaters : Ces trois joyeux lurons m'ont bien fait rire. Français, ils se font passer pour des Anglais lorsqu'ils parlent avec faux accent et franglais revendiqué. Leur musique passe très bien, une électro-pop bien allumée, et le show vaut la peine d'être vu, plein d'humour et de chorégraphies burlesques.
- Caravan Palace : Plus j'écoute cet ethousiaste orchestre, plus j'aime. Un chanteur, une chanteuse, et une bonne grosse fanfare derrière, au service de mélodies qui sonnent très années folles modernisées à l'aide d'un peu d'électronique. C'est très festif, très dansant et c'est encore mieux sur scène.
- La Grande Sophie : Elle est grande, oui, élégante aussi et plutôt bien foutue. Moins rock qu'avant, elle garde qque chose de bien à elle dans un répertoire varié et très agréable à écouter. Son show m'a plu de bout en bout. On sent son expérience de la scène et de tout ce qui va avec. Elle est un pilier des chanteuses indépendantes actuelles.
- Cocoon : Petit aperçu mais pas grand chose à en retirer. Ils sont très mignons tous les deux quand ils chantent, mais quand ils parlent, c'est beaucoup moins intéressant.
- Metronomy : Il paraît que c'est bien mais le peu que j'ai entendu ne m'a pas vraiment encouragé à rester.
- Manu Chao : Le baroudeur franco-hispanique a beau être très créatif, ses shows ne sont pas si originaux que cela. Celui-ci était quasiment copié collé avec celui de Bercy il y a un an. Même entrée en matière, mêmes morceaux, mêmes interprétations, mêmes gestes et attitudes. Certes, lui et son groupe mettent une ambiance d'enfer mais le répertoire varie vraiment trop peu. Manu Chao assure le show, c'est grandiose mais un peu plus d'effort et là, ça sera grandissimo !
En conclusion, je suis plutôt content de cette édition de Solidays malgré ma solitude. J'ai pu vori pas mal de choses différentes et j'ai eu les qques découvertes et surprises que j'espérais. Ceux que j'attendais ont confirmé, donc beaucoup de positif à retenir. Vivement l'année prochaine !
dimanche 28 juin 2009
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