jeudi 24 novembre 2011

Concert : Jamiroquai - Dôme de Marseille / Festival de Nîmes / Bercy

Jamiroquai et moi, c'est déjà une vieille histoire. Ils ont été les premiers artistes que j'ai vu sur scène et, en effet, ça ne date pas d'il y a si longtemps que ça, 10 ans à peine.

Mon premier concert, c'était donc en 2001, à l'automne, au Dôme de Marseille, dans le cadre de la tournée suivant la sortie de leur excellent album "A Funk Odyssey". A vrai dire, outre les grands tubes, c'est à partir de là que j'ai commencé à découvrir Jamiroquai plus précisément, me procurant tous leurs albums suivants (mais pas encore les premiers, parce que je dispose du large Best of).

Je n'ai pas de souvenirs vraiment précis de ce concert si ce n'est Beverly Knight, jeune chanteuse soul qui n'aura jamais connu un grand succès, en première partie (qui accompagna le groupe pour une ou deux chansons ensuite), la grosse ambiance, les décors fastueux avec un gigantesque escalier au centre de la scène et un Jay Kay virevoltant dessus.

Quelques années après, en juillet 2005, Jamiroquai était de retour au Festival de Nîmes, dans les arènes de la ville, pour une prestation nettement différente. Première partie de David Walters, pas un super souvenir. Puis Jamiroquai au sein duquel Jay Kay arborait une tenue plus sobre (un jogging Adidas avec un grand chapeau, comme toujours) et, malgré la sortie un mois plus tôt de "Dynamite", le groupe a offert une playlist reprenant largement des chansons des premiers albums. Pour le plus grand plaisir des fans, mais moi, du coup, je n'en connaissais pas la moitié ! Malgré la majesté du décor historique, je ne me rappelle pas d'un concert forcément grandiose, pas autant que celui du Dôme en tout cas, mais c'est normal, festival oblige.

Et c'est ainsi qu'après avoir raté le passage des Britanniques à Bercy en mars dernier, j'ai réussi à aller voir leur dernier show au même endroit cette semaine. Il s'agissait en fait d'une date supplémentaire dans leur "Rock Dust Light Star Tour" français. Bien content d'en avoir profité !

La première partie était assurée par un DJ français, Anoraak, et c'était une bien mauvaise idée. Pas que son set soit mauvais, non, plutôt pas mal, mais ça n'a suscité vraiment aucune passion parmi la foule. Personne ne bougeait d'un poil, ça marque mal pour un DJ... Et après une quarantaine de minutes de musique sans interruption, c'est un technicien qui est venu lui dire que ça suffisait comme ça !

Puis Jamiroquai est arrivé sur scène. Côté décor, c'était assez sobre, loin de la grandiloquence d'il y a 10 ans, visible d'ailleurs dans une remarquable captation d'un concert à Vérone disponible en DVD. On avait donc le droit à un écran géant derrière le groupe pour des animations correspondant aux chansons, puis des planètes géantes accrochées au plafond.

Jay Kay paraissait bien en forme, content d'être là. Sa performance fut très bonne, toujours bien en voix dans son accoutrement de cowboy. Autour de lui, un groupe toujours aussi excellent musicalement avec en plus de vrais cuivres (vous comprendrez la semaine prochaine pourquoi j'insiste sur ce point). Mention spéciale pour les guitariste et bassiste, splendides. Et on a aussi apprécié les choeurs, vocalement et plastiquement.

La playlist fut là encore étonnante. Même si leur dernier album est sorti il y a plus d'un an déjà, il reste le fil directeur du concert (ouverture et fermeture, en rappel). "Dynamite" est lui aussi bien représenté, plus les tubes éternels. Mais justement tous les habituels ne furent pas joués ! Sont notamment passés à la trappe l'immense "Virtual Insanity" ou encore "Space Cowboy" et "Too Young to die". De plus, le rappel ne fut constitué que d'une seule et unique chanson ! Bizarre...

Je ne sais pas si l'ambiance n'était pas assez bonne (plutôt pas mal quand même) ou s'ils n'étaient pas dans le truc, mais bon, c'est un peu frustrant. Sans oublier ce son à moitié étouffé, dû à l'éternelle mauvaise acoustique de Bercy...

Mais globalement, le concert fut bon, Jamiroquai reste un super groupe de scène, avec des arrangements intéressants sur les morceaux les plus connus et, on le répète, un Jay Kay en bonne forme, passionné par sa musique. Il manquait donc juste quelques chansons intégrées dans un rappel consistant pour nous emmener un peu plus en hauteur...