La dernière fois que j'ai été voir un concert "juste" pour la première partie, c'était en 2007 au Café de la Danse. Grâce à notre boulot pour Philippe Meyer, Antoine avait demandé des places pour écouter la douce Constance Amiot, alors en première partie de Da Silva. Ce qui était chouette, c'est qu'on avait pu certes apprécier la première partie, mais aussi la seconde !
Cette fois-ci, l'objet du désir était Agop (in Color), dont le leader, Fred Azilazian, n'est autre que le grand frère d'une amie du lycée, Audrey. Si j'ai bien suivi, ce petit groupe marseillais qui n'a pas encore d'album à son actif a tout de même réussi à décrocher la première partie de Keane à l'Olympia car ces derniers n'en avaient pas et que le son d'Agop leur a plu. C'est vraiment une belle histoire donc.
Audrey m'avait ainsi convié à venir, mais c'était complet et le fameux sésame est finalement venu de mon travail. Ouf ! Me voilà donc à me rendre à l'Olympia, une salle que j'adore, et puis aussi pour voir Keane, que je connais pas tant que ça, mais que j'apprécie bien.
La prestation d'Agop (in Color) fut bien encourageante, encore plus quand on connaît le détail de leur arrivée sur place, vers 17h, sans instruments ! Incompréhension entre le groupe et la salle qui a fait venir des instruments en urgence, mais plus que dix minutes pour répéter ! Au final, cette quasi improvisation ne s'est jamais fait ressentir durant leur performance, si ce n'est au niveau du son. Un larsen récurrent et des seconds micros bien trop bas ont un peu nuit à leur mise en valeur.
Autrement, musicalement, ce fut vraiment une belle découverte pour moi et Keane ne s'y est vraiment pas trompé. C'est dans une veine pop-rock, chantée en anglais, très classique, que j'aime particulièrement avec une voix nasillarde, mais pas désagréable pour le chanteur. Le reste du groupe se tient bien et l'apport pour qques morceaux d'une voix féminine (la femme du leader) donne encore un peu plus de charme.
Bref, une bien jolie prestation, sans fausse note et avec beaucoup d'assurance qui a bien plu au public de l'Olympia, et c'est toujours ça de pris. Puis vint le tour de Keane. La dernière fois que je les avais vus, c'était à Rock en Seine en 2009 (oui, le jour où Oasis s'était séparé...), mais seulement 45 minutes et avec alors une audience bien molle du genou. Rien à voir cette fois-ci, je crois avoir rarement vu un tel engouement, bien gonflé par la forte présence britannique.
La mise en scène était très sobre et belle à la fois, avec un beau jeu de lumière. Et le désormais quatuor s'est lancé avec beaucoup d'enthousiasme dans un concert rondement mené, très pro et vraiment très bon de bout en bout. Le son était impeccable, un vrai bonheur offert par l'Olympia.
Je ne pourrais aller plus en détails dans la set-list car je ne connaissais vraiment que deux ou trois chansons, les premières qui les ont fait connaître sur la scène mondiale, dont l'excellent "Somewhere only we know" repris par toute la salle en choeur. Un public qui fut donc particulièrement bouillant car connaisseur, chantant avec facilité la plupart des morceaux. Ce bel entrain a touché Tom Chaplin, le chanteur, qui, je crois, reconnaissait avec sincérité qu'il avait face à lui l'un des meilleurs publics de leur tournée actuelle. Sauf qu'il est allé jusqu'à dire que les Français étaient meilleurs que les Anglais, ce qui n'a pas plu à la partie britannique, bien large, du public !
A part ça, musicalement, malgré les albums qui passent (quatre désormais), Keane conserve une forte homogénéité, une qualité comme un défaut, toujours sans guitare (sauf une chanson), mais cela reste un groupe solide, très agréable à écouter et la voix de Tom Chaplin, qui semble se durcir un peu avec les années, est toujours sa meilleure arme, puissante et mélodieuse. Il s'est particulièrement bien donné ce soir-là, mouillant littéralement le t-shirt et se montrant fort généreux.
Cette générosité se traduisit par un concert relativement long et un deuxième rappel improvisé devant l'insistance du public avec la reprise toute en maîtrise de "Under Pressure" de Queen et David Bowie, qui faisait partie de leur répertoire récent. Belle conclusion pour un concert vraiment énergique et marquant, qui aura été ainsi une belle surprise aussi bien en première qu'en deuxième partie.
samedi 20 octobre 2012
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