dimanche 7 septembre 2014

Concert : Daniel Zimmermann - Cidade das Artes

Encore du jazz et encore gratuit grâce à l'invitation de l'Alliance française de Rio pour ce concert du tromboniste français Daniel Zimmermann. Le concert se jouait dans la magnifique Cidades das Artes de Rio, grand édifice de béton avec de jolies courbes - signé du Français Christian de Portzamparc -  placé au beau milieu de l'autoroute centrale du quartier excentré de Barra da Tijuca.

Malheureusement, le très joli théâtre du lieu (il y a aussi une grande salle) n'était pas plein du tout. Pas sûr que Daniel Zimmermann soit très connu ici, je ne le connaissais pas non plus en France où il a sorti son premier album solo il y a un an, "Bone Machine". Auparavant, il a participé à de très nombreuses formations, souvent "world" ou alternatives, ainsi qu'à l'accompagnement des principaux artistes français.

A Rio, il terminait une tournée brésilienne en compagnie d'un quartet composé de Manuel Marchès (contrebasse), Maxime Fougères (guitare) et Julien Charlet (batterie), tous excellents évidemment. Daniel Zimmermann et ses compères ont ainsi enchaîné les morceaux de l'album, entrecoupés des explications du tromboniste sur la signification et le style de chacun. Le musicien s'est montré à chaque fois doté d'une délicieuse ironie, avec un verbe subtil et très drôle, provoquant souvent le rire de ses complices (et des quelques spectateurs qui, comme moi, pouvaient comprendre le français).

Côté musique, difficile à décrire, c'est du jazz, contemporain, avec les spécificités du trombone, dont la sonorité ressemble à celle d'une trompette, mais cela reste bien sûr un peu différent. Les morceaux, de plusieurs minutes chacun, étaient variés et intéressants, jamais vraiment ennuyeux, et laissant la place à quelques solos de chacun des instruments présents.

C'était ainsi fort plaisant, avec une acoustique magnifique. Seul regret, la "faute" finale des spectateurs, la majorité d'entre eux ne battant pas le rappel et commençant à partir. Heureusement, quelques irréductibles, dont moi-même, ont fait en sorte de faire revenir le quartet qui, malgré la situation un peu cocasse (et qui l'a bien remarqué), s'est engagé dans un dernier morceau, chanté cette fois (le seul), où Daniel Zimmermann a pu démontrer qu'il se débrouillait également très bien au chant ! Un joli swing de conclusion.