jeudi 2 novembre 2017

Concert : Paul McCartney - Mineirão

Cette fois, j'y étais ! Après l'avoir manqué lors de son dernier passage au Brésil en 2014, je n'ai pas raté l'occasion d'aller applaudir Paul McCartney une sixième fois et pour la première fois hors de Paris.

L'ex-Beatles était de passage en terre auriverde dans le cadre de sa tournée "One on one", qui est passée principalement aux Etats-Unis (pour changer). Cette fois, il n'est pas passé à Rio, donc c'est à Belo Horizonte et son stade du Mineirão que je me suis rendu pour le show. São Paulo, le plus près pour moi, était complet, tandis que Porto Alegre et Salvador étaient trop éloignés.

Comme vous pouvez le constater dans mes compte rendus, plus je vois Paul McCartney et moins la magie opère en raison de son grand manque de renouvellement scénique. Toutefois, il y avait ici une grande nouveauté : le voir au Brésil, pays qui possède, selon une grande majorité d'artistes, le meilleur public au monde.

Au moins, contrairement à la France, l'ex-Beatles y fait le plein (malgré des prix prohibitifs) et possède ici une solide base de fans qui a traversé les générations sans perte de popularité. Je vois encore beaucoup de jeunes porter des éléments "The Beatles", vêtements ou autres. Le groupe est sans conteste le plus populaire parmi les étrangers et cela risque de se maintenir encore longtemps.

Cela s'est vérifié durant le concert. Le public était vraiment très varié et d'une chaleur incomparable. Ici, les gens dansent, chantent, crient, applaudissent et offrent une véritable ambiance pour les artistes qu'ils chérissent : Macca s'est retrouvé une ou deux fois obligé de dire au public de s'arrêter de l'encourager. C'était un vrai bonheur, compensant le fait de me retrouver une fois de plus en tribune (sur le côté de la scène).

Côté show, toujours les incontournables : pas de première partie si ce n'est DJ Chris et ses remixes de chansons des Beatles et Paul solo jouées durant une petite heure pendant que des montages de photos défilent sur les écrans, le groupe sobre et efficace (malgré ses défauts, déjà évoqués par ailleurs), les anecdotes (George et son ukulélé), les hommages (George, John, Jimi Hendrix, George Martin, à qui il dédie désormais "Being for the benefit of Mr Kite"...), les mimiques (après "Live and let die"), les 3 heures de concert sans pause boisson, les quelques phrases en langue locale (il manie plutôt bien le portugais le bougre !)...

Les nouveautés sont rares et se retrouvent essentiellement dans la set-list où Macca nous a quelque peu piégé puisqu'il l'a un peu modifiée par rapport à ses deux concerts précédents de Porto Alegre et São Paulo. Il a notamment zappé "Jet" et "Junior's Farm" pour "Save us" entre autres.

Mes nouveautés à moi : "In Spite of all danger", qui s'est révélée une belle surprise, "You won't see me" (il me semble que c'était inédit pour moi) que j'adore, "Letting go" peut-être aussi et "I wanna be your man" (dont je ne vois pas l'intérêt). Le reste n'évolue que trop peu, mais c'est comme ça, j'ai accepté les explications du bonhomme.

Comme tous les publics à travers le monde, les Brésiliens ont été particulièrement enthousiastes sur les chansons des Beatles et notamment "Love me Do" ou "Something". J'ai particulièrement vibré sur cette dernière, les deux premières nouveautés évoquées plus haut, ainsi que, notamment, "I've just seen a face" et "Golden Slumbers". Parfois, je sentais les larmes me monter aux yeux, moins pour l'émotion de le voir, puisque ce n'est plus inédit comme la première fois ou en raison de beaux hommages, mais plutôt à l'idée de ne plus le revoir. Cette fois, j'avais vraiment l'impression que c'était la dernière.

Paul McCartney a toujours de beaux restes, ne serait-ce que physiquement, mais la voix continue de se dégrader, notamment sur les chansons les plus difficiles ("Maybe I'm amazed", "Let it be", "Nineteen hundred and eighty-five" ou encore "FourFiveSeconds" où il ne peut absolument pas concurrencer Rihanna). J'ai même eu l'impression que le son du micro était volontairement baissé sur certains passages (de manière générale, le son était médiocre, stade oblige). Evidemment, il pourrait continuer en chantant un paquet de chansons encore dans son registre possible, mais difficile de se débarrasser des incontournables et aussi de ce type d'arènes quand il peut continuer à les remplir les doigts dans le nez.

En tout cas, la mini-déception du Stade de France est passée, Paul est toujours vivant, le public brésilien l'a fêté comme il se doit et sera-ce vraiment mon dernier concert ? Réponse au prochain...