J'avais découvert Twenty One Pilots comme beaucoup de monde je crois, avec leur album "Blurryface", il y a déjà dix ans. Mais j'étais resté bloqué à cet opus, ne suivant pas la sortie des suivants (ni ne m'intéressant aux précédents). J'ai ainsi dû rattraper mon retard à l'orée de leur concert à Zurich en avril dernier.
Mais apprécier qu'un seul album d'il y a dix ans et aller les voir en concert, pourquoi me demanderez-vous? Eh bien parce que j'étais tombé à la télé sur un show du duo lors d'un festival, possiblement au Brésil car j'étais là-bas quand je l'avais vu, et j'avais été bluffé par leur performance. Ils ne sont que deux sur scène dont qui ne joue quasiment que de la batterie, mais ils ont une présence incroyable. Je me rappelle notamment du batteur, Josh Dun, qui avait joué une partie sur une petite plateforme portée par le public.
Bref, comme ils passaient en Suisse lors de leur Clancy World Tour, j'avais inévitablement envie d'aller voir cela de mes yeux. Cela m'a aussi permis de découvrir l'Hallenstadion, ancienne patinoire du club de Zurich, qui est aussi la principale salle de concert fermée de la ville. Un lieu bien desservi et dont j'ai particulièrement apprécié les infrastructures, vastes et variées (notamment en termes de nourriture).
Dès notre entrée, nous remarquions, ma chère et tendre et moi, la jeunesse du public, mais aussi un vrai communautarisme avec des vêtements particuliers (noirs pour la plupart) avec des signes distinctifs (des bandelettes jaunes et rouges). Là aussi je découvrais un véritable univers construit conjointement par le groupe et sa fanbase.
Autrement, nous avions des places plutôt hautes en tribune latérale, mais tout à fait convenables, si ce n'est que j'avais l'impression que le son n'était pas si fort. Un mal pour un bien peut-être.
En première partie, un groupe de jeunes Néo-Zélandais, Balu Brigada: du rock alternatif sympathique, mais loin d'être inoubliable.
Puis le show de Twenty One Pilots s'est lancé avec son lot de surprises. Côté setlist déjà, une majorité de chansons du dernier album, "Clancy", forcément, mais ensuite, c'est justement "Blurryface" qui était le plus représenté, devant les deux autres opus sortis entre-temps. Cela montre le marqueur qu'a été cet album.
Et concernant le show, un vrai divertissement. Tyler Joseph et Josh Dun ont écumé tous les recoins de la salle ou presque, surtout le premier, que ce soit sans instrument, avec une basse, un ukulélé ou encore un clavier. Le chanteur s'est ainsi retrouvé sur scène bien entendu, mais aussi pas très loin de nous dans notre tribune, puis dans celle d'en face, puis encore sur deux petites plateformes, soit seul, soit avec son batteur (et même avec une petite fan pour une chanson en duo), au milieu de la fosse. Josh Dun s'est forcément moins baladé, mais on l'a quand même vu donc au milieu de la fosse lui aussi, mais pas transporté par les fans comme en festival.
Bref, c'était du pur divertissement, aussi bien musical que visuel, avec un duo extrêmement généreux, de quoi ravir un public déchaîné et qui savait bien sûr toutes les paroles par cœur. Pour ma part, je ne connaissais pas bien toutes les chansons, mais j'ai vraiment passé un bon moment aussi et avec clairement la volonté de les revoir si l'occasion se représente.