L'an dernier, j'étais allé à Paléo sans véritable volonté. Changement cette année : j'avais deux soirées en tête. La première, c'était le mercredi, avec notamment Jean-Louis Aubert.
C'est un artiste que j'aime particulièrement, surtout grâce à Téléphone, mais aussi pour sa carrière solo (j'adore "Commun un accord"), même si je trouve qu'il est devenu assez mièvre avec les années. Je n'avais jamais eu l'occasion de le voir en concert donc je me suis dit qu'il était temps, car le monsieur prend de l'âge (70 ans).
Et ce concert de Paléo m'a comblé par plusieurs aspects. D'abord, Jean-Louis Aubert tient encore une belle forme, aussi bien vocale que musicale (accompagné d'un groupe très solide). Puis il est des plus généreux sur scène et avec le public (malgré des envolées poétiques pas toujours très cohérentes). Et enfin parce qu'il propose une setlist, même en festival malgré une durée plus réduite, en forme de best of (Téléphone et solo) qui ne peut que ravir les fans comme moi qui venaient l'écouter pour la première fois. J'ai eu droit à mes standards préférés comme "Un autre monde", "ça" (pour finir évidemment), "La bombe humaine" ou encore "Juste une illusion" et "Temps à nouveau".
C'était donc un excellent moment avec un public aussi nombreux que varié dans les âges, et donc encore un artiste que je peux "rayer" de ma liste "à voir". Et que je reverrais avec beaucoup de plaisir.
Et puis j'inclus ici l'autre chanteur que je voulais voir ce même soir de juillet dernier. Comme je n'ai pas vu le concert en entier, je ne lui consacre pas un article à lui tout seul. Il s'agit du mythique Will Smith ! L'acteur s'est remis à chanter cette année, sortant un nouvel album, "Based on a true story", vingt ans après le dernier. On en avait ainsi presque oublié qu'il était bien un rappeur à l'origine.
Sa venue à Paléo était donc un événement et j'étais assez curieux de voir ce que ça allait donner sur scène, même si je n'ai jamais été un très grand fan de sa musique. Le début du concert, devant un parterre plein à craquer en fin de soirée, était très prometteur : gros show à l'américaine avec plein de danseuses et d'animation sur scène. Et que du "old school" pour mettre le feu au public : "Gettin' Jiggy Wit it", "Miami", "Boom! Shake the room"...
C'est donc parti très fort et plein de souvenirs sont remontés à la surface, Will Smith assurant avec une belle énergie et une bonne interaction avec le public. Puis c'est allé trop loin avec la séquence "Prince de Bel-Air" où, outre la B.O. de la sitcom, l'acteur-rappeur a rendu hommage à James Avery, l'oncle Phil. Même s'il est décédé il y a plus de dix ans, on a eu le droit à son portrait sur écran géant puis un long moment d'hommage larmoyant à l'américaine, Will Smith demandant aux gens de se prendre dans les bras les un les autres, se jetant lui-même bras ouverts dans le public. Bref, c'était "too much". Le plus cocasse était tout de même que les plus jeunes personnes de l'audience autour de moi se demandaient bien qui était cet "oncle Phil", ne connaissant pas du tout le début de carrière de l'acteur.
Ensuite, il y a eu la séquence "B.O. de ses films", à l'époque où il les interprétait, mais je me suis régalé de "Bad Boys" avant de lâcher l'affaire pour "Wild Wild West", "Men in Black" et le reste. C'était surtout qu'il était tard et que je devais travailler tôt le lendemain.
Toujours est-il que j'ai ainsi bien satisfait encore une fois mes accès de nostalgie avec ce drôle de concert, malgré ces fausses notes pleines de guimauve. Je n'aurais sans doute pas payé que pour voir Will Smith, et je le déconseille, mais sous cette forme-là, en festival, c'est très bien !