Entamons la folle épopée des Beatles par le commencement avec ce premier album officiel qu'est "Please Please Me".
Si cet album n'est évidemment pas considéré comme le meilleur du groupe parce que c'est quand même le premier, il est tout de même juste extraordinaire, ne serait-ce qu'en connaissant les conditions dans lesquelles il a été enregistré. Difficile à croire avec le système actuel où l'album de n'importe quel artiste met souvent plusieurs semaines voire mois à être finalisé, mais pour celui-ci, les Beatles n'ont eu besoin que d'une seule journée, et même moins : 585 minutes soit 9h45 !!! Avec 14 chansons, enregistrées ainsi quasiment en live... chapeau...
Revenons un peu arrière avec l'aide du journaliste anglais Tony Barrow qui, dans le livret du CD, nous raconte la genèse de cet album. Ainsi, les Beatles ont surtout éclos sur le devant de la scène britannique fin 1962 avec "Love me do" qui cartonne. La Beatlemania peut débuter, on ne parle plus que d'eux, toutes les critiques sont élogieuses, la popularité augmente toujours plus et les chiffres de vente avec ! Barrow explique que l'industrie du disque anglaise va s'intéresser immédiatement à ce nouveau "son", qu'il soit vocal ou instrumental, introduit par les Beatles. Brian Matthew, animateur de plusieurs émissions musicales anglaises, décrit le quatuor comme "le nouveau groupe le plus excitant et accompli visuellement et musicalement depuis les Shadows". Tony Barrow raconte ensuite, et avec raison, qu'il ne s'est pas trop emballé au début car ce ne sont pas forcément les groupes qui cartonnent avec un seul tube qui durent. Puis, au vu de cette popularité non démentie au fil des semaines, de toutes ces filles rendues folles par le son des Beatles, il a fini par se laisser prendre au jeu. Leur second single, "Please Please Me", achevant de le convaincre. Le monde de la musique était bien face à un phénomène sans précédent.
Quand il décrit la singularité de la musique des Beatles, Tony Barrow parle de "Do it yourself". Depuis le début, les Beatles réalisent tout eux-mêmes, leurs lignes musicales, leurs arrangements vocaux... Le journaliste dit de leur musique qu'elle est "sauvage", qu'elle frappe fort et qu'elle est surtout "personnelle". C'est là que se confirme le "Do it yourself", la musique des Beatles est avant tout originale, du début à la fin. Ils créent tout eux-mêmes et ne copient jamais personne. Bien entendu, les influences se font ressentir et les Beatles ont également chanté des reprises, mais ils apportent à chaque fois leur propre patte et celle-ci est unique et géniale.
Pour ce premier album qui venait combler l'attente incroyable des fans après seulement deux singles, les Beatles proposent huit de leurs compositions ainsi que six de leurs reprises préférées, issues de leur répertoire live. Cet album est, comme le décrira plus tard George Martin, une revue de ce que les Beatles jouaient sur scène en plus de compositions originales.
La très belle pochette de l'album montrant nos quatre héros penchés au bord d'un balcon a été réalisée tout bêtement dans l'immeuble d'EMI à Londres ! C'est une jolie photo, les Beatles sont beaux, frais et souriants, peut-être pas encore totalement conscients de la révolution qu'ils sont sur le point de créer...
- "I saw her standing there" (McCartney/Lennon) : Elle entame parfaitement l'album, punchy comme il faut, emballant la machine avec une belle décontraction. Il s'agit en fait d'une très ancienne chanson, probablement l'une des premières écrite par Paul McCartney, encore adolescent. Typiquement rock'n'roll, elle bouge bien, avec un rythme effréné de bout en bout, avec une jolie ligne de basse, une batterie folle et un solo de guitare un peu hésitant mais qui tient la route. McCartney a déjà une voix fabuleuse pour chanter ce genre de rock "flamboyant", un peu rauque mais assez pure en même temps. Les paroles sont très efficaces également avec déjà pas mal de gouaille. Paul raconte une scène d'ado typique, il aperçoit une fille qui lui plaît, son coeur fait "Boum" immédiatement, il ne peut aller danser qu'avec elle. Alors il traverse la pièce, lui prend la main et ils dansent toute la nuit, tombant amoureux l'un de l'autre... et jamais plus il ne dansera avec une autre depuis qu'il l'a vu. C'est très simple, très mignon, et surtout très efficace !
- "Misery" (McCartney/Lennon) : On ralentit un peu la cadence avec cette chanson, à nouveau composée par le célèbre duo. Je l'aime beaucoup ce morceau avec sa mélodie oscillant entre la mélancolie et un rythme plutôt joyeux. Musicalement, c'est très classique mais les qques notes de piano apportées par le producteur George Martin ajoute un vrai plus et une vraie singularité. Malheureusement, le morceau est beaucoup trop court, à peine deux minutes ! Les paroles contrastent totalement avec la chanson précédente puisque le chanteur, John Lennon ici, utilisant l'effet "double-voix", exprime tout son désarroi, le monde (ou plutôt la vie je pense) le traitant si mal. Misère ! (Misery) Lennon pleure sa petite amie qu'il vient de perdre, il a peur de ne plus jamais la voir, alors il se rappelle toutes ces petites choses qu'ils faisaient ensemble, et regrette car c'était vraiment celle qu'il aimait. Sans elle, c'est la misère... Vraiment un bon titre, l'un de mes préférés mais je l'aurais aimé un peu plus longue.
- "Anna (go to him)" (Alexander) : Première reprise de l'album et pas la plus dégueulasse comme on dit chez nous. Son auteur original, Arthur Alexander, était un chanteur soul qui plaisait beaucoup à Lennon et à moi aussi, après écoute de son oeuvre à lui. La reprise des Beatles est en tout cas très respectueuse mais vraiment belle. La jolie lead guitare d'Harrison remplace le piano de l'originale et c'est délicieux. Il y a également des choeurs lanscinants en plus, qui ajoutent au désespoir du chanteur, Lennon, et de sa voix magnifiquement cassée... Ringo assure parfaitement le rythme derrière, tout va bien, on se laisse aller et on espère que notre pauvre chanteur retrouvera sa belle très bientôt... Eh oui, parce que les paroles sont bien tristes; l'auteur s'adresse à Anna, sa bien-aimée, qui va le quitter pour un autre qui l'aime plus que lui (selon ce dernier). Il veut bien la laisser partir, il fait face à ce tragique destin sentimental qui le poursuit, mais avant cela, il veut récupérer la bague qu'il lui avait donné et lui dire une dernière fois combien il l'aime... Un peu le même thème que la chanson précédente donc, mais ça reste très plaisant.
- "Chains" (Goffin/King) : A nouveau une reprise, cette fois signée du célèbre couple d'auteurs-compositeurs américains Gerry Goffin et Carole King. Ce n'est pas leur chanson la plus connue et la plus reprise mais apparemment, elle a bien plu aux Beatles. Elle fait très country-folk, avec Harrison en lead mais suivi de près, la plupart du temps, par les choeurs de Lennon et McCartney. Introduite à l'harmonica, elle suit son cours tranquillement mais je la trouve quand même un peu pataude et répétitive, ça manque d'énergie et de dynamique. Elle fait un peu bouche-trou mais bon, on en voudra pas trop au jeune George d'exprimer ses sentiments ! Ici, l'auteur, au contraire des chansons précédentes, demande à sa bien-aimée de le lâcher un peu parce que l'amour de celle-ci l'étouffe, il se sent "enchaîné" ("Chains"). Pauvre George... ;-)
- "Boys" (Dixon/Farrell) : Après la première apparition de George au micro, voici venu le tour de Ringo ! Cette chanson est également une reprise, cette fois d'une face B des Shirelles, mais en bien plus énergique que l'original. Immédiatement très punchy, la voix grave de Ringo sonne ici très bien au milieu des choeurs aigus de ses partenaires (c'est surtout Paul qu'on entend d'ailleurs, souvent très criard). La basse de Paul détonne tandis que George s'offre un petit solo pas méchant mais sympa, ouvert par son batteur : "All right George !". Bref, les Beatles y mettent toujours du coeur quand ils placent leur tonique batteur sur le devant de la scène, et ça fonctionne terriblement. La chanson a beau être très simpliste, de la musique aux paroles (ça parle de garçons, de baisers et de hey hey bop chou bap), cela remet de la pêche dans l'album. Et, il faut savoir que le morceau a été enregistré en une seule prise, c'est juste impressionnant ! Go Ringo go go go !
- "Ask me why" (McCartney/Lennon) : On se calme un peu ici avec cette jolie balade signée de notre fameux duo. Une chanson toute en douceur et rondeurs, très sweet soul mais avec toujours cette splendide voix de Lennon qui se démarque. Les choeurs sont délicieux (ah les "wou wou wou wou"), on nage dans la beauté pure des chansons d'amour des Beatles. Bien que mineure, je trouve cette chanson très bien structurée, travaillée et avec déjà beaucoup de maturité malgré son apparente simplicité. Ce fut ainsi une bien jolie Face B pour le single du morceau qui va suivre. Le texte est encore assez mélancolique bien que positif, l'auteur semble en fait tout émotionné d'être amoureux et si heureux avec sa belle. Ah la jeunesse...
- "Please Please Me" (McCartney/Lennon) : Et un gros tube pour clore la Face A de l'album... Originellement lente et bluesy, George Martin a beaucoup insisté et travaillé pour lui donner plus de rythme et d'énergie. Une fois le résultat convainquant, il lui prédit un avenir radieux, et il eut raison. Ce fut l'un des tout premiers hits des Beatles. Juste 2 minutes de bonheur ! Intro à l'harmonica, supers riffs de guitare, une batterie léchée, et un duo vocal Lennon-McCartney au top (les supers "come on come on"), une fin délicieusement désordonnée, totalement efficace. On a là affaire à une magnifique pépite pop qui est l'un des socles de ce que sera toute l'oeuvre des Beatles. Le texte est assez simple, Lennon a subi pas mal d'inspirations ici et là, on sent qu'il joue aussi avec les mots et les sonorités. Mais, en gros, il demande à sa copine de faire des efforts pour lui montrer son amour comme lui le fait pour elle. Allez, on se bouge les filles ! ;-)
- "Love me do" (McCartney/Lennon) : On entame la Face B de l'album avec l'autre gros tube qui a fait débuter la légende, mais qui, je ne sais pas pourquoi, ne m'a jamais vraiment emballé. Je ne comprends même pas son succès, c'est dire ! Je suis pas fan de l'harmonica, des chants, du rythme... C'est très blues et bien chanté, soit, mais voilà, c'est ultra répétitif et n'avance jamais très loin. Je fais donc un blocage, ça m'arrive avec qques rares chansons de mes idoles, souvent parmi les plus connues, trop connues peut-être ? I don't know... Toujours est-il que je la trouve donc un peu plombante. On n'accablera pas notre duo préféré avec des paroles ma foi très bateau (un garçon qui demande à une fille de l'aimer... wouah...). Allez, j'arrête, je me fais du mal !
- "P.S. I love you" (McCartney/Lennon) : Cette petite bluette me plaît bien mieux, où Paul fait son crooner du haut de ses 20 ans à peine... Il est la plupart du temps accompagné de John pour le refrain, sur un rythme très bien tenu, toujours le même quasiment, du tout début à la fin. Emballé c'est pesé en à peine 2 minutes, pas la peine de faire plus étant donné la répétition constante du thème. Mais c'est frais, tout juste mélancolique et ça marche très bien. Les paroles sont d'une extrême simplicité, quasiment toujours les mêmes, l'auteur chantant ce qu'il écrit à sa belle dans une lettre d'amour... A noter quand même qu'elle a été écrite bien plus tôt qu'elle n'a été enregistrée donc ça excuse un peu la "jeunesse" de la chose, et aussi que le bon Ringo n'est qu'aux maracas sur ce morceau, la batterie étant assurée par Andy White, mais à la fois, rien de très compliqué ici.
- "Baby it's you" (David/Williams/Bacharach) : Encore une chanson des Shirelles (mieux)reprise par les Beatles (après "Boys", un peu plus haut), notamment composée par le fameux Burt Bacharach. Ici, rien à voir avec la précédente, on se relaxe : "Sha la la la la la...". Une très belle mélodie (avec une basse un peu à la "Stand by me"), et un super John Lennon à la baguette, terriblement romantique et séduisant. Je suis moins convaincu par les choeurs de ses collègues (sans doute plus jolis quand ils sont féminins comme dans la version originale) mais l'ensemble sonne très bien. Le solo reste aussi bizarre avec un piano électrique avec une drôle de sonorité. Les paroles de Luther Dixon (alias Barney Williams) et Mack David sont tout à fait poignantes, une véritable déclaration d'amour d'une femme à un homme (l'inverse pour les Beatles évidemment). Celle-ci dit que quoique les mauvaises langues puissent dire (sans doute une histoire de réputation), elle aime son bien-aimé plus que tout, c'est celui que son coeur a choisi pour la vie ("Baby It's you"). Très efficace.
- "Do you want to know a secret" (McCartney/Lennon) : Les chansons les plus courtes sont-elles les meilleures ? Je ne sais pas mais celle-ci me botte vraiment, peut-être ma préférée de l'album. Composée par Lennon (surtout) et McCartney, inspirée de Disney et peu inspirée par ses auteurs d'ailleurs, qui l'ont laissé à George pour qu'il la chante. Ma foi, ils ont eu tort, elle est juste délicieuse... Le début est original, un peu crooner, puis la chanson démarre sur un joli petit rythme, une basse toute en toucher et de très belles guitares. Et un George qu'on sent assez hésitant dans la voix et ses capacités vocales (notamment les ouh ouh ouh), mais au final, on obtient un morceau entraînant et des plus charmants. Le texte est à nouveau super simple, l'auteur confie à sa belle un secret... : il est amoureux d'elle ! Mais c'est bien tourné, très mignon et on s'en délecte à chaque écoute.
- "A Taste of honey" (Scott/Marlow) : Oeuvre composée par Bobby Scott à la musique et Ric Marlow au texte, cette chanson était l'une des favorites de Paul McCartney à l'époque. On se rapproche ici plus d'un répertoire qu'on qualifiera de "traditionnel", un peu jazzy par séquences. McCartney chante de façon très formelle, aidé de ses camarades aux choeurs graves. C'est en tout cas la seule chanson de l'album qui sort du genre pop-rock-skiffle. Intermède ma foi pas vilain mais un peu vieillot. Les paroles sont elles très poétiques, le "goût du miel" du titre évoque les lèvres de la demoiselle dont l'auteur se souvient et à qui il promet de revenir très bientôt y goûter...
- "There's a place" (McCartney/Lennon) : Pas le temps de s'endormir à nouveau avec le retour du groove, ou plutôt de l'énergie, conjointe ici, de John et Paul qui s'associent pour un duo enthousiaste. Encore une chanson assez mineure mais des plus emballantes, avec un rythme pas effréné mais bien soutenu. Pas vraiment de refrain, mais un couplet similaire au début et à la fin. Entre les deux, un deuxième couplet sur la même mélodie et puis un pont chanté, bien joli également. Bref, que du bon dans cette chanson qui évoque un lieu où l'auteur se réfugie quand il ne se sent pas bien, il peut y penser à sa belle et se sentir mieux. Ainsi, c'est une sorte de chanson pour se motiver et on peut dire que le pari est gagné.
- "Twist and shout" (Medley/Russell) : Et nous voici déjà à la dernière chanson, le climax de l'album... En effet, les chansons ayant été enregistrées dans l'ordre, celle-ci fut la dernière de la session et le pauvre John Lennon n'avait plus de voix, étant malade à l'origine. Il n'y eut que deux prises et la première fut la bonne, John ayant tout perdu sur la seconde ! Cette chanson, signée de Phil Medley et du fameux producteur Bert Russell, est emblématique du rock'n'roll du début des années 60, c'est un pur tube, endiablé comme jamais, et ainsi repris par de nombreux artistes différents, surtout des groupes évidemment. Les Beatles n'y ont pas échappé et en donnent l'une des meilleures versions qui existe sur le marché. Parce que Lennon y donne tout ce qu'il lui reste de voix et parce qu'il démontre sa véritable âme de rocker. On retrouve dans cette chanson toute la fougue et la jeunesse des Beatles de cette époque. La mélodie est géniale, John dirige son groupe comme un vrai leader, avec Paul et George derrière, au taquet. Chaque écoute me donne des frissons... et il y a ce suspense musical juste avant les "aaaaah aaaaah aaaah aaaah" où chacun des membres apporte sa contribution avant de crier un bon coup. Côté texte, c'est simple et énergique, le chanteur invitant sa belle à "twister", soit danser et crier également ! Wouhou !
Pour un premier album, c'est tout de même très convainquant. Certes, le système est aujourd'hui bien différent de ce qui se faisait à l'époque et il est difficile de le placer dans le contexte actuel.
Je pense que je n'arriverai jamais à établir de classement des albums des Beatles, d'autant plus qu'ils sont vraiment différents les uns des autres et qu'il y a des périodes très distinctes. On peut dire que "Please Please Me" est vraiment symbolique de ce qu'étaient les Beatles à leurs débuts : très énergiques, motivés et passionnés, tout en sachant se montrer tendres, attentifs et réfléchis. On ressent cela dans toutes ces chansons. Les textes sont souvent très simples et directs mais tout à fait efficaces et très bien mis en musique. Il faut écrire des tubes, toucher le public et les Beatles ont su le faire très rapidement, instinctivement.
A noter aussi la très bonne utilisation de toutes leurs références musicales. Outre les reprises, souvent parfaitement choisies et mises en valeur, leurs propres compositions sont un mélange d'inspirations diverses qui font mouche. Les Beatles copient peu, ils mettent à leur sauce et le résultat est splendide.
Musicalement, c'est top, avec un super rythme, des guitares parfois hésitantes mais soutenues par une basse déjà remarquable. Vocalement, c'est irréprochable, John comme Paul sont extras, George plus timide et Ringo a déjà son style.
On trouve ainsi déjà beaucoup de maturité dans cet album, qui vient après tout de même plusieurs années de représentations furieuses entre Liverpool et Hambourg. Il ne faut pas oublier que les Beatles ne débarquaient pas ici avec ce premier album. Ils avaient déjà pas mal fait leur route et "Please Please Me" est simplement leur première grosse pierre blanche sur le marché du disque. Et quelle pierre !
Cet album se réécoute donc toujours aussi facilement parce que même si tout n'est pas flamboyant, il y recèle déjà de bien jolies perles...
Les morceaux à retenir : "I saw her standing there", "Misery", "Anna (go to him)", "Please Please Me", "Baby it's you", "Do you want to know a secret", "There's a place", "Twist and shout".
dimanche 19 octobre 2008
samedi 11 octobre 2008
Concert : Marie Richeux - Set de la Butte
Alors oui vous ne devez pas du tout connaître cette jeune fille mais c'est normal, elle n'est pas encore célèbre. Mais c'est pour bientôt, on l'espère, on le souhaite.
Marie Richeux, c'est tout une histoire. Je l'ai connu lors de mon stage chez Philippe Meyer, à Radio France. L'assistant du boss, Antoine, était pote avec elle qui faisait un stage à FIP. Je ne savais pas qu'elle chantait alors, aucun indice ne m'avait été donné. Je l'appris lorsqu'Antoine me parla de cette carrière naissante et parallèle qu'elle tenait et en me racontant alors la genèse de leur rencontre.
Il se baladait le nez au vent dans les couloirs de France Culture (elle est aussi passée par là...) quand il entendit une voix angélique dans un bureau, qui chantonnait. Attiré par ce divin bruit, il ne put s'empêcher d'aller jeter un oeil au bureau en question. Et c'est là qu'il surprit la petite Marie comme il l'appelle. Elle fut très confuse et gênée, mais il la complimenta et l'encouragea... Ils sont donc devenus amis et qques mois plus tard, elle commença à se produire dans qques cabarets.
Marie Richeux, c'est de la chanson infiniment française, avec des textes tout mignons et poétiques, souvent très bien affutés, sur une musique toute jolie aussi, assez simple, jouée à la guitare par son frère, excellent manipulateur de cordes. Elle parle d'amour, de famille, du temps qui passe, de souvenirs, de la société aussi, toujours en finesse et facétie.
C'est donc au Set de la Butte, mini-salle au pied de Montmartre, que je la vis en action pour la première fois. Ce fut très sobre, mini-scène à hauteur humaine, qques instruments et pieds de micros et c'est tout. Elle était donc accompagnée de son frère mais aussi de qques guests très enthousiastes : Ibrahim Maalouf à la trompette, Ludo Pin à la guitare et autres instrumentations improvisées et enfin David Têtard, qui était là "comme un poisson dans l'eau".
La petite Marie a bien chanté et l'ambiance était très conviviale, familiale et protectrice autour de notre graine de chanteuse. Je ne saurais dire pour ses influences mais au niveau de la voix, j'entends un mélange de Carla Bruni et de Pauline Croze. C'est doux, un peu cassé et ça flotte divinement bien dans l'air.
Cela faisait très longtemps que je n'avais pas vu un concert intimiste comme ça, avec une proximité immédiate et chaleureuse. ça fait un bien fou, ça donne des ailes et j'espère que ça lui en donnera surtout à elle. Elle compose vraiment bien, elle sait se faire accompagner, il ne manque plus qu'à bâtir tout cela solidement autour d'une structure cohérente et ça pourra marcher, pourquoi pas ?
Alors bien entendu, les jolies chanteuses à texte sont nombreuses dans nos contrées et la bataille est dure pour se détacher, notamment quand on n'a pas été mannequin avant et/ou femme de président de la république, mais moi je dis, j'ai beaucoup d'espoir et de confiance en elle, si elle y croit et continue à évoluer comme cela.
La route est encore longue et parsemée d'embûches mais avec un peu d'aide et de chance, elle sera des plus belles, avec beaucoup de bonheur au bout on l'espère.
Marie Richeux, c'est tout une histoire. Je l'ai connu lors de mon stage chez Philippe Meyer, à Radio France. L'assistant du boss, Antoine, était pote avec elle qui faisait un stage à FIP. Je ne savais pas qu'elle chantait alors, aucun indice ne m'avait été donné. Je l'appris lorsqu'Antoine me parla de cette carrière naissante et parallèle qu'elle tenait et en me racontant alors la genèse de leur rencontre.
Il se baladait le nez au vent dans les couloirs de France Culture (elle est aussi passée par là...) quand il entendit une voix angélique dans un bureau, qui chantonnait. Attiré par ce divin bruit, il ne put s'empêcher d'aller jeter un oeil au bureau en question. Et c'est là qu'il surprit la petite Marie comme il l'appelle. Elle fut très confuse et gênée, mais il la complimenta et l'encouragea... Ils sont donc devenus amis et qques mois plus tard, elle commença à se produire dans qques cabarets.
Marie Richeux, c'est de la chanson infiniment française, avec des textes tout mignons et poétiques, souvent très bien affutés, sur une musique toute jolie aussi, assez simple, jouée à la guitare par son frère, excellent manipulateur de cordes. Elle parle d'amour, de famille, du temps qui passe, de souvenirs, de la société aussi, toujours en finesse et facétie.
C'est donc au Set de la Butte, mini-salle au pied de Montmartre, que je la vis en action pour la première fois. Ce fut très sobre, mini-scène à hauteur humaine, qques instruments et pieds de micros et c'est tout. Elle était donc accompagnée de son frère mais aussi de qques guests très enthousiastes : Ibrahim Maalouf à la trompette, Ludo Pin à la guitare et autres instrumentations improvisées et enfin David Têtard, qui était là "comme un poisson dans l'eau".
La petite Marie a bien chanté et l'ambiance était très conviviale, familiale et protectrice autour de notre graine de chanteuse. Je ne saurais dire pour ses influences mais au niveau de la voix, j'entends un mélange de Carla Bruni et de Pauline Croze. C'est doux, un peu cassé et ça flotte divinement bien dans l'air.
Cela faisait très longtemps que je n'avais pas vu un concert intimiste comme ça, avec une proximité immédiate et chaleureuse. ça fait un bien fou, ça donne des ailes et j'espère que ça lui en donnera surtout à elle. Elle compose vraiment bien, elle sait se faire accompagner, il ne manque plus qu'à bâtir tout cela solidement autour d'une structure cohérente et ça pourra marcher, pourquoi pas ?
Alors bien entendu, les jolies chanteuses à texte sont nombreuses dans nos contrées et la bataille est dure pour se détacher, notamment quand on n'a pas été mannequin avant et/ou femme de président de la république, mais moi je dis, j'ai beaucoup d'espoir et de confiance en elle, si elle y croit et continue à évoluer comme cela.
La route est encore longue et parsemée d'embûches mais avec un peu d'aide et de chance, elle sera des plus belles, avec beaucoup de bonheur au bout on l'espère.
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