dimanche 8 mars 2009

John Lennon - Imagine (1971)

On le répètera jamais assez mais le début des années 70 reste indéniablement la meilleure période de la carrière musicale de John Lennon en solo. Psychologiquement, peut-être pas, mais en termes de chansons, ça y va fort.

Nous en restions donc restés au splendidement simple "Plastic Ono Band" dont "Imagine" est finalement une sorte de suite, en plus étoffée, que ce soit pour les textes et les musiques. D'ailleurs Lennon lui-même disait qu'il s'agissait du même album "enrobé de chocolat" ou qque chose comme ça.

Mais l'ex-Beatles a quand même retrouvé une certaine verve. Ses chansons restent ici parfois très personnelles mais, contrairement à son prédécesseur introspectif, il sort aussi de ses gonds pour dénoncer les fléaux de sa société d'alors (qui sont toujours d'actualité d'ailleurs...). Sur ce plan-là, "Imagine" préfigure la période à venir de Lennon, très engagée et militante.

Pour cet album, le chanteur s'est accompagné d'une équipe relativement similaire à celle de "Plastic Ono Band". Phil Spector est à nouveau aux manettes (avec Yoko, cela va de soit !), Klaus Voormann à la basse et George Harrison a remplacé Ringo Starr en tant qu'ex-Beatles invité. Billy Preston cède sa place aux claviers au non moins talentueux Nicky Hopkins (qui lui aussi ira faire un tour du côté des Rolling Stones), et la batterie est tenue par Jim Keltner et Alan White selon les morceaux. Bref, à nouveau une équipe réduite, de qualité et composée de proches de Lennon.

Côté packaging, l'album n'est pas sensationnel. La pochette, avec un John à lunettes hagard et transparent au milieu des nuages, est pas terrible. La version remasterisée propose un riche livret avec photos d'époque, notamment à Ascot, dans la belle maison blanche où Lennon a enregistré l'album (voir le très beau documentaire "Gimme some truth" dont on parlera très bientôt), ainsi que les paroles des chansons. La dernière photo du livret est très connue et croquignolesque avec un Lennon ironique tenant les oreilles d'un énorme porc (une pique moqueuse envers son ancien compère Paul McCartney qui apparaissait, sur la pochette de "Ram", dans la même position mais avec un bélier). Ce ne sera pas sa première diatribe anti-Paul...

On retrouve ainsi un John Lennon en très bonne forme pour un très bel album que nous allons décrire maintenant.

- "Imagine" (Lennon) : On ouvre cet album avec l'hymne lennonien par excellence, sa chanson en solo la plus connue, celle qui dépasse toutes les frontières et rassemble tout le monde. Assurément une très belle chanson, mélodie douce et qui colle parfaitement au texte : "Imagine un monde sans paradis (...) sans enfer (...) sans pays (...) sans religion (...)". L'utopie totale quoi. Le message est assez simple, rêve d'un monde dématérialisé où chacun serait égal à l'autre. Mais Lennon a la bonne idée d'en faire un rêve universel puisqu'il chante qu'il est "peut-être un rêveur" mais qu'il n'est pas le seul, et invite ainsi l'auditeur à le rejoindre dans cette utopie. Complètement surréaliste mais très bien foutu. J'aime aussi beaucoup l'intrusion de la batterie (jouée par Alan White) qui apporte un peu plus de mouvement. Avec du piano seul, cela serait resté un peu trop plan-plan. Sans oublier qques cordes spectoriennes ajoutées derrière. Enfin, Klaus Voormann est à la basse. De la très belle oeuvre donc, jamais dépassée en tant qu'hymne à la paix.

- "Crippled inside" (Lennon) : L'ouverture de l'album était quand même très douce. L'enchaînement est alors plus rythmé avec cette chanson. Sur un air très country, Lennon ne lâche pas la grappe des institutions qu'il dénonce : les cols blancs, les politiques, les religieux... Là encore, c'est très mordant et il manie bien son texte. Il blâme l'hypocrisie de ces classes dirigeantes en leur disant que même s'ils essayent de se cacher derrière des bons sentiments, ils sont de toute manière pourris de l'intérieur (crippled inside). On apprécie la légèreté du morceau avec une super partie (dont le solo) de guitare dobro signée subtilement par George Harrison. On retrouve également Nicky Hopkins au piano, toujours Klaus Voormann à la basse (avec un certain Steve Brendell également). A la guitare, il y a du monde outre Lennon, on a Ted Turner (du groupe Wishbone Ash), Rod Linton (inconnu au bataillon...) et John Tout (futur Renaissance). Ce n'est pas l'un des titres phares de l'album mais il passe bien.

- "Jealous Guy" (Lennon) : L'un de mes morceaux préférés de Lennon en solo, d'une beauté rare. On loue souvent le talent de McCartney pour nous sortir des ritournelles amoureuses mais quand Lennon s'y met, c'est vraiment du lourd aussi. On plonge tout de suite dedans avec cette magnifique intro au piano, suivie d'une atmosphère très particulière due à un excellent travail de production de Phil Spector. La basse feutrée de Klaus Voormann puis la batterie de Jim Keltner et des cordes s'incrustent tout en finesse. On retrouve également John Barham (musicien et arranger discret mais proche de Harrison, Lennon & co) à l'harmonium et Alan White aux "good vibes" (?). La mélodie est splendide (datant de l'ère Beatles sous le nom de "Child of nature"), la voix de Lennon totalement dans son sujet et le solo sifflé est tout à fait mignon. Le texte est assez simple (Lennon s'excuse auprès de sa dulcinée pour sa jalousie) mais toujours très touchant et sincère. Lennon a ce don pour déballer tout ce qu'il a sur le coeur sans se cacher derrière un personnage. On le croit tout de suite. A travers sa jalousie, il démontre toute sa faiblesse d'être humain et demande pardon à sa bien-aimée pour l'avoir blessée et fait pleurer. Avec "Imagine", il s'agit de l'autre très grande chanson de l'album.

- "It's so hard" (Lennon) : Place ensuite à la chanson la plus courte de l'album mais pas la moins marquante. On retrouve le Lennon mordant et revendicatif dans un morceau très blues-rock. Ici, le chanteur se plaint un peu de tout, de devoir vivre, aimer, être qqu'un, manger, boire, avoir des émotions, s'inquiéter, courir, se cacher, satisfaire sa femme... Et comme il en a parfois marre de tout ça, il conclut que ça le fait déprimer. Pastille tout à fait lennonienne avec une belle orchestration de Phil Spector, l'excellent saxophone de King Curtis (proche d'Aretha Franklin, Stevie Wonder, ...), la basse de Klaus Voormann et cette fois Jim Gordon (qui a joué avec Harrison, les Beach Boys, Clapton, les Byrds...) à la batterie.

- "I don't wanna be a soldier Mama I don't wanna die" (Lennon) : Retour aux choses sérieuses ici où le titre parle de lui-même. Beaucoup d'écho spectorien, un rythme lourd tendance blues-rock à nouveau, le morceau le plus faible de l'album selon moi. Le texte est clair, anti-militariste au possible mais pas que, puisque l'auteur dit aussi à sa maman qu'il ne veut pas être un homme riche, puis un homme pauvre, un avocat, un mendiant, un voleur, un religieux... Tout y passe à nouveau, fourre-tout engagé de Lennon qui ne sait plus trop où il va du coup. Côté musiciens, il y a du monde et du beau monde : Voormann à la basse, Keltner à la batterie, Harrison à la guitare slide, Hopkins au piano et Curtis au saxo, mais aussi deux membres des Badfinger (Joey Molland et Tom Evans) aux guitares acoustiques, Mike Pinder (ex-Moody Blues) et Steve Brendell aux percussions. Très 70's en tout cas et trop long.

- "Gimme some truth" (Lennon) : On continue dans le militantisme acharné mais cette fois c'est plus léger et percutant. Lennon prend sa voix d'Eddie Cochran énervé et balance à tout va, particulièrement envers les politiques, demandant "la vérité", tout simplement. Une vraie bonne chanson engagée où le débit de paroles rappelle "I am the Walrus" (de même que pour le texte, succession de phrases nominales et de portraits acides). Musicalement, c'est fort avec une superbe lead guitar signée Harrison. On a aussi Voormann à la basse, Alan White à la batterie, Hopkins au piano et le duo Linto-Andy Davis (membre de Stackridge et The Korgis) aux guitares acoustiques. Du très bon Lennon en somme.

- "Oh my love" (Lennon/Ono) : On se calme radicalement avec cette nouvelle splendide ode à l'amour de John pour Yoko. L'intro à la guitare (Harrison toujours) suivie du piano de Lennon est à tomber; puis ce dernier chante avec sa voix la plus douce. La mélodie est une idée de Yoko Ono et elle est tout à fait touchante, tout comme les paroles, d'une belle simplicité : "Oh mon amour, pour la première fois de ma vie, mes yeux sont grand ouvert/Oh mon amour, pour la première fois de ma vie, mes yeux peuvent voir". Le reste n'est que nature, calme et volupté... Lennon parle du ciel, des arbres, du vent... Vraiment très joli et sincère, assurément l'une des plus belles chansons de Lennon en solo encore une fois. Outre nos deux ex-Beatles, on retrouve aussi Alan White à la batterie, Nicky Hopkins au piano et Klaus Voormann à la basse.

- "How do you sleep ?" (Lennon) : Après ce court moment de rêve, nous retrouvons le Lennon revanchard, à l'encontre de son ex-camarade Paul McCartney. Nous avions donc évoqué ce désamour qu'il y avait entre eux à l'époque. John, croyant que Paul l'avait brocardé de manière cachée sur son dernier album, décide de se venger en déversant son fiel dans une chanson entièrement consacrée à l'ex-Beatles. Et il n'y va pas de main morte, avec la complicité amusée de Harrison à la guitare slide (super solo à nouveau). Lennon part donc dans un blues assez lent, avec une voix semi-sirupeuse, semi-mordante. Le texte est aux petits oignons : "Ces débiles avaient raison quand ils disaient que tu étais mort", "La seule chose (bien) que tu aies faite est Yesterday", "Le son que tu produis est de la 'muzak' à mes oreilles", "Comment tu arrives à dormir la nuit ?"... Le résultat est quand même une chanson bien produite, avec une belle orchestration spectorienne, des bons riffs de guitare de la paire Lennon/Harrison, sans oublier une belle participation de Nicky Hopkins au piano électrique, Alan White à la batterie et Klaus Voormann à la basse. Lennon s'est appliqué à enrober son affaire et ça le fait !

- "How ?" (Lennon) : Lennon ponctue heureusement son album par deux jolies chansons consacrées à l'amour uniquement. Ce premier morceau est dans la lignée de "Oh my love" avec des questions existencielles posées de manière un peu ingénue. Légèrement plus rythmée que sa "soeur", elle est de toute beauté également, très bien orchestrée. Lennon s'interroge sur l'amour, ses sentiments et l'avenir à deux avec une jolie pertinence philosophique : "Comment je peux avoir des sentiments quand je ne sais pas ce qu'est un sentiment ?"... Il se plaint à nouveau dans les ponts de cette vie qui est dure, qu'il en a parfois assez... Beaucoup de questions à résoudre donc, mais très bien mises en musique avec notamment la participation de Klaus Voormann à la basse, Alan White à la batterie, Nicky Hopkins au piano et John Barham aux "vibes" (?).

- "Oh Yoko !" (Lennon) : On termine cet album à nouveau avec une belle ode à l'amour donc, dédiée directement ici à Yoko Ono. C'est un morceau très touchant, sur un rythme emballant de bout en bout, dans le mode country à nouveau. Très jolie partie de piano signée Nicky Hopkins, Klaus Voormann à la basse, Alan White à la batterie, Linton et Davis aux guitares acoustiques et The Flux Fiddlers (on ne sait pas trop qui ils sont et ce qu'ils font mais ils sont là !), sans oublier l'harmonica déjanté de Lennon lui-même. Le texte est tout simple encore une fois mais mignon au possible : Lennon appelle sa femme à tout moment (avec Spector en choeur), au milieu de la nuit, d'un bain, d'un rasage, d'un rêve et d'un nuage ! Et son amour pour elle est démesuré. Une très jolie conclusion pour un album intensément sincère.

John Lennon poursuit ainsi sa carrière solo avec sérénité et réussite grâce à ce deuxième album. Dans la lignée du précédent, l'ex-Beatles n'hésite pas à y dévoiler tous ses sentiments les plus profonds, que ce soit en amour ou en rage contre tous les maux du monde. Même si "Imagine" le fait forcément passer pour un pacifiste de premier ordre, on constate qu'il se place plutôt comme un révolté avec les autres chansons fortes de l'album. Il a beaucoup à revendiquer et, comme toujours, il le dit bien, avec des textes acides et très bien ficelés. Tout le monde en prend pour son grade : politiciens, religieux...

A la guitare ou au piano, Lennon est bien présent, entouré d'une pléiade d'artistes confirmés, tous des proches. Harrison illumine la plupart des chansons avec son divin toucher à la guitare tandis que Nicky Hopkins offre un très bon complément à Lennon aux claviers sans oublier l'excellent Alan White à la batterie et Klaus Voormann à la basse. Phil Spector apporte une production très personnelle, pleine d'échos, de volumes sonores et de cordes sirupeuses, tout cela sans abîmer l'aspect brut de certaines des chansons. Enfin on trouve une alternance assez marquée entre morceaux rageux et rythmés (lorgnant du côté de la country et du blues), et morceaux très tendres et touchants (avec ce qu'il faut de cordes spectoriennes).

Au final, on a un album très complet, très travaillé et très réussi. L'amour de John pour Yoko est omniprésent mais intense et inspiré, de même que sa révolte contre le monde perverti. J'ai une préférence pour la simple brutalité du précédent, mais celui-ci en est un excellent complément. Lennon est au meilleur de sa forme (même si on déplore un peu que sa fougue l'ait emporté contre McCartney), tant mieux parce qu'après ça se gâtera peu à peu avec les années...

Les morceaux à retenir : "Imagine", "Crippled Inside", "Jealous Guy", "Gimme some truth", "Oh my love", "How ?", "Oh Yoko !".

jeudi 5 mars 2009

Concert : Oasis - Bercy

Ah Oasis... Un nom désormais mythique dans le giron de la Brit Pop toute puissante, leader de toute une génération qui a notamment grandi dans les années 90.

Ils ne sont plus tout jeunes mais continuent de brasser un large public derrière eux, leurs dernières productions étant tout à fait correctes. Je ne pourrais en dire plus car je ne possède pas grand chose d'eux si ce n'est leur dernier Best of très complet.

Je ne suis ainsi pas un vrai fan pur et dur, loin de là. J'aime beaucoup mais sans aller beaucoup plus profondément pour le moment. Je prends mon temps avec eux même si l'envie me démange de me procurer qques uns de leurs albums, vieux comme récents.

Bref, j'allais donc les voir pour la première fois parce que quand même, ça se fait d'aller assister à un concert d'Oasis tant qu'ils sont encore là, pareil que pour les Stones ou encore Paul McCartney (mais là je suis fan).

Arrivé à Bercy avec ma douce et tendre, première vision d'horreur mais je m'en doutais, une queue absolument gigantesque, presque sans fin, pour la fosse, lieu où nous indiquait d'aller notre ticket. Mais finalement, ça avançait plutôt vite et on était à l'intérieur en 1h, pile pour le début officiel du concert (19h30). En fait, la première partie n'a débuté qu'à 20h... Hmmm... Mais au moins on a pu s'asseoir dans les gradins, donc ça va. Eh oui, c'est ça d'aller voir un concert de rock avec une fille ;-)

Première partie d'une affligeante banalité assurée par le jeune groupe écossais Glasvegas. Du rock lourd avec un chanteur braillant aussi fort que possible, totalement faux. Le guitariste lead et le bassiste s'évertuaient pendant ce temps à balancer leur instrument de bas en haut et à se lancer dans des transes complètement surjouées et artificielles (genre "Oh yeah, on est des rockers !"). Dès le début, il y eut un évènement que l'on ne comprit pas trop de loin, le chanteur, entre deux chansons, se déplaça sur le côté de la scène pour parler ou insulter qqu'un dans le public, je sais pas, mais il se prit une belle volée de huées après ! Je me suis dit que ça commençait mal pour eux... mais finalement ils eurent le droit à une petite mais injustifiée ovation à la fin.

Le seul côté agréable de l'attente d'Oasis fut plutôt leur play-list diffusée dans la salle, avec notamment "Wah-Wah" d'Harrison et "Eleonor Rigby" des Beatles :-)

Puis enfin Oasis débarqua, mené par un Liam Gallagher emmitouflé dans une grosse et longue parka verte qui ne le quitta pas du concert (il mit même sa grosse capuche avant de sortir de scène à la fin !). Déjà, il faut bien le reconnaître, le plus filou des deux frères a vraiment un charisme incroyable, une attitude splendidement rock'n'roll qui fit évidemment le bonheur de tous. Entre deux couplets, il se déplaçait sur la scène, se posant soit dos soit face au public sans bouger mais en recueillant toutes ses faveurs (encore plus quand une jeune fille s'invita sur scène et lui fit la bise avant d'être interceptée par les vigiles). Son micro prit pas mal de coups, finissant régulièrement par terre, ramassé par un pauvre technicien obligé des faire d'incessants allers-retours.

Des techniciens mis à rude épreuve car des problèmes techniques se firent sérieusement irruption pendant le concert. La première fois, le groupe commença une chanson avant de s'arrêter subitement, de reprendre, puis de s'arrêter à nouveau avant de quitter la scène qques minutes, sous les huées du public évidemment. La seconde fois, c'est le micro de Liam Gallagher qui ne marcha plus... Bref, pas terrible, et cela mit une certaine pression sur le groupe qui a tout de même réussi à clore son concert dans de bonnes conditions.

Le concert en question fut donc excellent à part cela. Musicalement, c'était très bon. Outre Noel Gallagher qui est un très bon guitariste, le reste du groupe a très bien assuré, entre le second guitariste, le bassiste, le batteur et la pianiste.

Liam et Noel, pas super bavards mais un minimum, étaient en voix, chantant chacun leurs chansons respectives (Liam sortant de scène lorsque c'était au tour de Noel) dont une bonne partie de leurs plus connues : "Lyla", "Rock'n'roll Star", "Champagne Supernova", "Morning Glory", "Slide Away" (où il y eut le second problème technique...), ... et mes préférées : "The Importance of being idle", "Wonderwall" et "Don't look back in anger"; ces deux dernières furent fantastiques, magiquement reprises par le public tout entier, j'en avais des frissons et presque les larmes aux yeux... C'était très très grand.

Je crois que je peux maintenant dire que j'ai vu un véritable concert de rock, sortant de là tout chamboulé et encore plus régalé par la chanson qu'ils ont interprété pour clore leur show : "I am the walrus" des Beatles. Splendide !

Après un spectacle comme cela, même les problèmes techniques apparaissent bien superflus, et on en redemande encore et encore...