dimanche 4 décembre 2011

Concert : Cansei de ser sexy (CSS) - La Gaîté Lyrique

Allez, dernier concert de l'année puisque je pouvais toujours rêver pour avoir des places pour celui de Coldplay dans 10 jours. De toute manière, je ne serai pas là. Et une nouvelle salle à découvrir, La Gaîté Lyrique, ancien grand théâtre rénové pour accueillir un centre culturel dédié aux arts numériques.

A l'intérieur, beaucoup de choses à voir, dont une salle de concert, pas très grande, mais à la jolie sobriété. Le concert qui nous concernait était donc celui des Brésiliens foutraques de CSS (Cansei de ser sexy) que j'ai découvert un peu par hasard il y a quelques années. Et j'aime beaucoup leur pop-rock-électro variée et le charisme de leur mignonne petite chanteuse survoltée surnommée Lovefoxxx.

La première partie a été assurée par le groupe canadien, Dance yourself to death, soit du rock sombre, mais très bien interprété par sa chanteuse/bassiste. Le reste du groupe est d'ailleurs exclusivement féminin (l'excellente guitariste et la "claviériste" dont le genre peut tout de même laisser hésitant), en dehors du batteur. En tout cas, leur set a bien plu au public et c'était amplement mérité. Un groupe à suivre.

Dans le genre féminin, CSS n'est pas mal non plus puisque les deux tiers des membres sont des femmes (chanteuse, les deux guitaristes et la "claviériste"). Seuls le bassiste et le batteur sont des hommes et ils sont en retrait.

Leur arrivée sur scène fut aussi fracassante que leur musique, emballant tout de suite le public, complètement dément. Le show fut évidemment en grande partie assuré par la loufoque Lovefoxxx, qui a commencé le concert avec une gigantesque perruque afro et très habillée, terminant presque entièrement dévêtue !

La performance de la chanteuse brésilienne d'origine japonaise était vraiment incroyable, tant dans les chorégraphies déjantées que dans ses sauts répétés dans le public qu'elle invita à monter sur scène à la fin ! Vocalement, c'était un peu moins ça, souvent fausse dans les chansons les plus mélodiques.

Mais qu'importe, l'ambiance de folie mise par le groupe fut le plus important. Côté set-list, je ne suis pas encore un grand spécialiste, mais il me semble que la plupart des morceaux des deux derniers albums ont été joués, notamment mes quelques préférés.

CSS en live, ça vaut donc vraiment son pesant de cacahuètes, et c'est même radicalement différent des albums. Les morceaux s'en retrouvent beaucoup plus rock et beaucoup moins électro-pop, et c'est pas plus mal pour certains. Voilà longtemps que je n'avais pas vu un show de cette teneur dans une petite salle, un grand bravo et vivement le prochain passage en terre française!

vendredi 2 décembre 2011

Concert : Paul McCartney - Bercy

Deux ans après son dernier passage à Paris, Paul McCartney nous a gratifié d'une nouvelle visite, toujours à Bercy, dans le cadre de son "Band on the run Tour" européen. Et cette fois-ci, je ne sais pour quel engouement, le concert fut complet dès le premier jour de mise en vente des billets. Forcément, j'en étais.

Contrairement à la dernière fois, je me suis pointé qques heures en avance histoire de pas me retrouver trop loin dans une fosse pleine à craquer. Ma position fut donc plutôt bonne, dans l'axe de la scène, à qques dizaines de mètres.

Comme toujours, aucune partie prévue ou presque (une sorte de DJ passant des reprises en anglais ou français des chansons des Beatles + la grande et jolie fresque "historique" retraçant en chanson et en vidéo les grands moments de la carrière de Paul McCartney), mais en revanche beaucoup de vedettes dans les gradins : Calogero, Pascal Obispo, Laurent Voulzy, Francis Cabrel, Lenny Kravitz, Guillaume Durand, etc.

Puis, après pas mal de retard, l'ex-Beatles a enfin débarqué sur scène, accompagné de son fidèle groupe, toujours aussi pro, mais pas plus emballant qu'à chaque fois (sauf Abe Laboriel Jr à la batterie). Heureusement, Paul McCartney, malgré son cabotinage parfois exaspérant, assure le show à lui tout seul, variant les instruments (piano, guitare électrique ou sèche, mandoline, ukulélé...) et les signes pour tout le monde (jusqu'à une séance de signature d'autographe pour privilégiés sur scène dont on se serait bien passé).

Côté set-list, on ne change pas les vieilles recettes et, à part qques exceptions, c'était quasiment la même qu'il y a deux ans. Seules les nouveautés font que j'ai sans doute un peu plus apprécié ce concert-ci. Parmi celles-ci : "The Night before", "Nineteen hundred eighty five" (l'une de mes chansons préférées des Wings et du concert), "The Word" couplée à un bout de "All you need is love", "Come and get it". On a aussi eu droit à une reprise, "San Francisco Bay Blues", dédiée à une personne dont je n'ai pas vraiment compris le nom.

Au final, les (gros) shows de Paul McCartney se suivent et se ressemblent, mais l'ex-Beatles paraît toujours en forme et on ne peut qu'apprécier sa capacité à offrir un très grand spectacle (toujours plus de feux d'artifice pour "Live and let die") de près de 3 heures. Certes, il n'y a aucune véritable surprise voire de place à l'improvisation (même ses blagues commencent à sentir le formol), mais on ne boudera pas notre plaisir d'avoir vu, une fois de plus, cette légende vivante en live.

jeudi 24 novembre 2011

Concert : Jamiroquai - Dôme de Marseille / Festival de Nîmes / Bercy

Jamiroquai et moi, c'est déjà une vieille histoire. Ils ont été les premiers artistes que j'ai vu sur scène et, en effet, ça ne date pas d'il y a si longtemps que ça, 10 ans à peine.

Mon premier concert, c'était donc en 2001, à l'automne, au Dôme de Marseille, dans le cadre de la tournée suivant la sortie de leur excellent album "A Funk Odyssey". A vrai dire, outre les grands tubes, c'est à partir de là que j'ai commencé à découvrir Jamiroquai plus précisément, me procurant tous leurs albums suivants (mais pas encore les premiers, parce que je dispose du large Best of).

Je n'ai pas de souvenirs vraiment précis de ce concert si ce n'est Beverly Knight, jeune chanteuse soul qui n'aura jamais connu un grand succès, en première partie (qui accompagna le groupe pour une ou deux chansons ensuite), la grosse ambiance, les décors fastueux avec un gigantesque escalier au centre de la scène et un Jay Kay virevoltant dessus.

Quelques années après, en juillet 2005, Jamiroquai était de retour au Festival de Nîmes, dans les arènes de la ville, pour une prestation nettement différente. Première partie de David Walters, pas un super souvenir. Puis Jamiroquai au sein duquel Jay Kay arborait une tenue plus sobre (un jogging Adidas avec un grand chapeau, comme toujours) et, malgré la sortie un mois plus tôt de "Dynamite", le groupe a offert une playlist reprenant largement des chansons des premiers albums. Pour le plus grand plaisir des fans, mais moi, du coup, je n'en connaissais pas la moitié ! Malgré la majesté du décor historique, je ne me rappelle pas d'un concert forcément grandiose, pas autant que celui du Dôme en tout cas, mais c'est normal, festival oblige.

Et c'est ainsi qu'après avoir raté le passage des Britanniques à Bercy en mars dernier, j'ai réussi à aller voir leur dernier show au même endroit cette semaine. Il s'agissait en fait d'une date supplémentaire dans leur "Rock Dust Light Star Tour" français. Bien content d'en avoir profité !

La première partie était assurée par un DJ français, Anoraak, et c'était une bien mauvaise idée. Pas que son set soit mauvais, non, plutôt pas mal, mais ça n'a suscité vraiment aucune passion parmi la foule. Personne ne bougeait d'un poil, ça marque mal pour un DJ... Et après une quarantaine de minutes de musique sans interruption, c'est un technicien qui est venu lui dire que ça suffisait comme ça !

Puis Jamiroquai est arrivé sur scène. Côté décor, c'était assez sobre, loin de la grandiloquence d'il y a 10 ans, visible d'ailleurs dans une remarquable captation d'un concert à Vérone disponible en DVD. On avait donc le droit à un écran géant derrière le groupe pour des animations correspondant aux chansons, puis des planètes géantes accrochées au plafond.

Jay Kay paraissait bien en forme, content d'être là. Sa performance fut très bonne, toujours bien en voix dans son accoutrement de cowboy. Autour de lui, un groupe toujours aussi excellent musicalement avec en plus de vrais cuivres (vous comprendrez la semaine prochaine pourquoi j'insiste sur ce point). Mention spéciale pour les guitariste et bassiste, splendides. Et on a aussi apprécié les choeurs, vocalement et plastiquement.

La playlist fut là encore étonnante. Même si leur dernier album est sorti il y a plus d'un an déjà, il reste le fil directeur du concert (ouverture et fermeture, en rappel). "Dynamite" est lui aussi bien représenté, plus les tubes éternels. Mais justement tous les habituels ne furent pas joués ! Sont notamment passés à la trappe l'immense "Virtual Insanity" ou encore "Space Cowboy" et "Too Young to die". De plus, le rappel ne fut constitué que d'une seule et unique chanson ! Bizarre...

Je ne sais pas si l'ambiance n'était pas assez bonne (plutôt pas mal quand même) ou s'ils n'étaient pas dans le truc, mais bon, c'est un peu frustrant. Sans oublier ce son à moitié étouffé, dû à l'éternelle mauvaise acoustique de Bercy...

Mais globalement, le concert fut bon, Jamiroquai reste un super groupe de scène, avec des arrangements intéressants sur les morceaux les plus connus et, on le répète, un Jay Kay en bonne forme, passionné par sa musique. Il manquait donc juste quelques chansons intégrées dans un rappel consistant pour nous emmener un peu plus en hauteur...

lundi 29 août 2011

Wings - Wild Life (1971)

Ce début des années 1970 est flamboyant pour Paul McCartney qui en à peine deux ans a publié déjà deux albums. "Ram" est à peine sorti et le succès public conduit l'ex-Beatles à poursuivre son boulot musical comme un forcené.

Le prochain album à venir, enregistré toujours durant l'année 1971, sera cette fois celui d'un vrai groupe, les Wings. Les notes de l'album "Wild Life" expliquent le déroulement des choses. Après l'enregistrement de "Ram" à New York, le couple McCartney retourne en Grande-Bretagne pour les vacances.

Des vacances studieuses puisqu'ils bossent déjà sur de nouvelles chansons. Satisfaits des apports de Denney Seiwell à la batterie et de Denny Laine à la guitare sur "Ram", les McCartney les rappellent pour l'enregistrement du prochain. En trois jours, la majorité de l'album était dans la boîte et quinze jours plus tard, l'affaire était pliée, l'idée de retrouver ce sentiment d'urgence des débuts de la musique pop avec des morceaux enregistrés parfois en une seule prise.

Paul McCartney se présentait ainsi au monde avec un nouvel album et surtout un nouveau groupe, les Wings. Au programme : du brut, du roots, du folk, du nature à l'image du titre de l'album ("Vie Sauvage"), qui tranche avec les orchestrations de "Ram".

La pochette de l'album exprime parfaitement ce retour à l'état de nature souhaité par le clan McCartney : Dans un décor forestier, les deux Denny et Linda McCartney sont assis sur une branche tandis que Paul McCartney se met à l'eau, une guitare dans les mains. Un choix de nom et de photo controversé que ne reproduira plus l'ex-Beatles par la suite. En effet, son propre nom n'apparaît pas et il est noyé au milieu du groupe sur la photo. Les mauvaises critiques n'aidant pas, cette initiative se révèlera un échec commercial relatif, d'autant plus que Lennon venait de sortir "Imagine".

Cependant, si "Wild Life" est en effet un ton en dessous des deux précédents albums de McCartney, il recèle tout de même, comme toujours, de fort jolies pépites.

- "Mumbo" (Paul & Linda McCartney) : Démarrage en trombe pour l'album avec un McCartney gueulard sur un morceau lourd et puissant, soutenu par une base piano-batterie bien chargée. Les guitares apportent un côté sauvage et rock au tout, même si cela ressemble souvent à un joli foutoir avec des paroles consistant en des bouts de phrases et autres onomatopées.

- "Bip Bop" (Paul & Linda McCartney) : On se calme immédiatement avec un morceau tout doux. On retrouve le McCartney charmant et adorateur de comptines avec cette chanson qu'il aimait à chanter à ses enfants. La base musicale guitare-basse est délicieuse, mais le morceau est gâché par un McCartney qui chante d'une voix de fond de gorge remplie d'écho. Les paroles, composées en majorité de "bip bop", sont largement incompréhensibles. Si elle n'est pas désagréable, cette chanson est considérée par les fans comme l'une des plus ridicules de McCartney et n'aide en effet pas à asseoir sa crédibilité auprès des non-initiés.

- "Love is strange" (Diddley) : McCartney n'a jamais repris beaucoup de chansons sur ses albums originaux, préférant miser, avec raison, sur ses propres compositions. Il fait un écart ici avec le délicieux "Love is strange" de Bo Diddley chanté autrefois par le duo Mickey & Sylvia ou encore Buddy Holly. L'ex-Beatles prend l'option reggae, fort originale et réussie, démarrant son chant après plus d'1 min 30 d'une magnifique intro musicale. Musicalement justement, c'est splendide avec une partition guitare-basse de pure beauté et une batterie rapide et audacieuse. McCartney prend sa plus belle voix pour chanter, aidé par ses compagnons pour les refrains. Sur la fin, il ose même des "na na na na na na na Love is strange" à la "Hey Jude". On ne reconnait donc quasiment pas la chanson originale sauf les paroles, elles-mêmes légèrement modifiées, qui s'interrogent sur les composantes de l'amour, ce sentiment si "étrange".

- "Wild Life" (Paul & Linda McCartney) : La chanson-titre de l'album et l'une des plus sombres. Intro guillerette à la McCartney avant qu'un orgue ne vienne alourdir l'ambiance. Un morceau pas très fun mais vocalement superbe (Paul va chercher loin sur certains vers, sans parler des ponctuations apportées par des choeurs angéliques) et musicalement excellente (splendide lead guitar et basse d'outre-tombe). Un très grand et long moment de l'album, tout cela pour défendre la cause animale (l'un des chevaux de bataille des McCartney).

- "Some people never know" (Paul & Linda McCartney) : On poursuit avec une jolie ballade chantée en quasi duo par Paul et Linda. Le timbre de cette dernière n'est pas trop mal même si pas toujours très solide et juste. Musicalement, c'est tout mignon, avec qques jolis moments de choeur vers la fin. Cependant on peut regretter une longueur inapproprié (plus de 6 min 30!) pour une bluette qui ne casse pas non plus des briques. Les paroles parlent pour leur part d'un amour incompris par les autres, mais qui perdure grâce à la confiance qu'ont les deux amoureux l'un pour l'autre.

- "I am your singer" (Paul & Linda McCartney) : Nouveau duo adorable entre Paul et sa compagne. Cette fois, il lui laisse quelques vers à chanter toute seule. On est plus charmé par cette chanson que la précédente, et c'est du coup bien dommage qu'elle soit si courte (à peine 2 min). On apprécie cet air champêtre, souligné par une très belle partition de flûte, apposé à des paroles métaphoriques ("Tu es mon amour, tu es ma chanson, je suis ton chanteur...") 100% romantique. Encore du Paul tout craché.

- "Bip Bop link" (Paul & Linda McCartney) : Comme il l'avait fait avec "Ram" sur l'album précédent, Paul nous ressert une louchée uniquement musicale d'une quarantaine de secondes de "Bip Bop". Charmant intermède.

- "Tomorrow" (Paul & Linda McCartney) : Voici un petit amour de chanson... Paul prend sa voix la plus enrobée pour conter à sa mie une ode à la nature et surtout lui supplier de ne pas le quitter "demain". C'est assurément mon morceau préféré de l'album tant McCartney atteint la perfection aussi bien vocale (les choeurs sont splendides) que musicale (où le piano et la basse dominent le tout). "Tomorrow", un bijou pop dont on ne peut vraiment pas se passer.

- "Dear friend" (Paul & Linda McCartney) : Après l'ode champêtre, on passe à un morceau plus sombre, dans lequel Paul McCartney s'adresserait directement à John Lennon et à la saillie que ce dernier lui avait balancé dans "How do you sleep ?" sur "Imagine". Plutôt que d'envenimer les choses, Paul préfère apaiser tout ça avec une chanson prônant la réconciliation. Si elle est assez longue (plus de 5 minutes), le texte, lui, est assez court, l'ex-Beatles posant plusieurs questions assez mystérieuses ("As-tu peur, ou est-ce vrai ?", "Es-tu stupide, ou est-ce vrai ?") à son "cher ami" dont il se dit amoureux. Musicalement, on est dans la gravité. Le piano domine largement, qques cuivres l'accompagnant, et la voix de McCartney est plaintive, toute en écho. Un morceau fort.

- "Mumbo link" (Paul & Linda McCartney) : On referme cet album avec le même procédé utilisé pour "Bip Bop". Une partition uniquement musicale issue du morceau d'ouverture, "Mumbo". Pas vraiment utile, mais ça ne dure qu'une quarantaine de secondes.

- "Give Ireland back to the Irish"* (Paul & Linda McCartney) : Comme tout album réédité, nous avons le droit à qques bonus. "Give Ireland back to the Irish" a constitué le premier single des Wings, sauf qu'il a été banni des ondes pour des raisons politiques faciles à deviner. Il est apparu après la sortie de "Wild Life", en février 1972, afin de répondre musicalement au fameux Bloody Sunday. On notera que McCartney a dégainé avant le "Sunday Bloody Sunday" de Lennon, publié sur l'album "Some Time in New York City" (dont nous avons parlé ici-même) en juin 1972. Egalement à noter, la présence sur ce single du nouveau guitariste solo des Wings, Henry McCullough, qui avait joué auparavant pour le Grease band de Joe Cocker et Spooky Tooth. Musicalement, ce n'est pas grandiose, une sorte de ballade pop à la "Backfinger", malgré un refrain entêtant. Côté paroles, McCartney invite clairement les dirigeants de son pays à rendre l'Irlande aux Irlandais, soit le Nord au sud, sous peine de conflit plus grave encore. L'ex-Beatles touche au but avec notamment ce passage : "Les Britanniques et tout le monde disent que les peuples doivent être libres, tandis qu'en Irlande, il y a un homme comme moi (...) et il se sent vraiment mal, et il est assis dans une prison". Un morceau tout de même sacrément efficace. La face B de ce single fut la version uniquement musicale du même morceau.

- "Mary had a little lamb"* (Traditionnel / Paul & Linda McCartney) : Deuxième single des Wings et encore une controverse à son propos. Il s'agit d'une célèbre comptine britannique du 19e siècle qui raconte l'histoire de la petite Mary et de son agneau qui la suit partout. Elle fut ainsi reprise par la famille McCartney (ses enfants sont dans les choeurs) pour se moquer du bannissement du single précédent ("Give Ireland back to the Irish" des ondes). Cette explication, donnée par l'ex-Beatles à l'époque, aurait été réfutée plus tard par lui-même, donc on ne sait pas trop. En tout cas, le single fut descendu par les critiques le prenant au premier degré. Dommage car il s'agit d'une bien jolie chanson, très joliment orchestrée, McCartney prouvant une fois de plus qu'il transforme tout ce qu'il touche en or (avec des "la la la la la la la" comme toujours). Son intérêt est certes limité, mais la qualité est vraiment supérieure.

- "Little woman love"* (Paul & Linda McCartney) : Et voici la face B de "Mary had a little lamb" que les radios préférèrent finalement diffuser en majorité, s'agissant d'un morceau déjà un peu plus "sérieux". Composée en 1970 et enregistrée durant les sessions de Ram, McCartney préféra la garder au chaud jusque là. "Little woman love" est un morceau très entraînant et sympathique, sur un rythme proche de "Lady Madonna" avec la voix omniprésente de Linda dans les choeurs. Pas très longue, la chanson ne va pas chercher très loin dans les paroles : "J'ai une petite femme que j'aime vraiment, elle me va comme un gant, vous savez que je l'aimerai toujours / Je l'emmène chez moi presque tous les soirs, elle adore me serrer dans ses bras, vous savez je me sens bien avec ma petite femme". Encore un petit morceau qui ne paye pas de mine, mais ô combien pop et efficace.

- "Mama's little girl"* (McCartney) : Voilà un morceau qui a pas mal voyagé. Enregistré durant les premières sessions du prochain album des Wings ("Red Rose Speedway"), il fut mis à la cave avant de devoir sortir sur un best of spécial du groupe au début des années 1980 comprenant les précieux rebuts de McCartney et de ses comparses. Sauf que ce best of ne vit jamais le jour, enfin si, mais dans une version plus classique, sans "bonus". Et c'est ainsi que "Mama's little girl" resta dans les cartons jusqu'à sa publication en face B du single "Put it there" datant de 1990! Et c'est bien dommage car, là encore, il s'agit d'une perle de plus à enfiler sur l'immense collier de Paul McCartney. Dès l'intro, on est happé par la douceur d'une chanson à tomber, avec paroles poétiques mais difficilement compréhensibles. La voix de Paul est dans le même ton, charmante à souhait, et les choeurs sont aussi de la même veine. "Mama's little girl", c'est du miel, du sucre, mais absolument pas bourratif, même quand l'orchestre ramène sa fraise. Une bien belle conclusion à cette réédition.

Si l'ont peut aisément comprendre la déception du public et des critiques à l'écoute de "Wild Life", car c'est dur de passer après un chef d'oeuvre tel que "Ram", on ne peut se résoudre à parler non plus d'un album "mineur" ici.

Car Paul McCartney a su en quelques jours et en quelques morceaux concocter un album léger, mais solide à la fois, avec des choeurs et orchestrations aux petits oignons. Dans cette variété, il y a bien des morceaux moins bons que d'autres, mais dont la faiblesse est largement compensée par les chansons les plus fortes du disque.

Avec "Wild Life", l'ex-Beatles et son nouveau groupe réussissent leur premier coup, une belle transition, douce et champêtre, vers une période plus faste, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur des studios. Certes, l'empreinte Wings n'est pas encore totalement là, mais ses prémices sont là, prêts à éblouir dans l'album suivant. McCartney ne retrouvera pas une telle fraîcheur voire spontanéité (si on excepte "McCartney II") avant "Flaming Pie" dans les années 1990.

Les morceaux à retenir : "Love is strange", "Wild Life", "I am your singer", Tomorrow", "Dear friend".

jeudi 30 juin 2011

Concert : Ringo Starr - Palais des Sports

Plus que deux ex-Beatles et le compte sera bon ! Après Paul McCartney plusieurs fois, la chance m'a été donnée d'assister à Paris au concert de Ringo Starr et de son All-Starr Band.

C'est une chance car l'ancien batteur des Fab Four se fait plutôt rare en France et en Europe, même s'il réside à Monaco. Ses tournées, plutôt régulières, se déroulent en général aux Etats-Unis où l'on devine qu'il y a plus d'argent à se faire. Mais cette année, il nous faisait l'honneur de venir nous voir donc autant en profiter.

Evidemment, le premier intérêt d'aller le voir a été moins l'aspect musical que l'aspect humain, le personnage, qui a gardé sa bonhommie tout au long de ces années. Il n'a jamais été un grand chanteur et il n'est pas non plus accompagné d'un groupe de poids, même si ça n'enlève rien à leur performance musicale pure.

Je ne connaissais pas le Palais des Sports donc cela tombait bien aussi. Une jolie salle du sud de Paris qui a notamment accueilli les Beatles en 1965. Elle n'est pas immense non plus, mais très confortable.

En première partie, nous avons eu le droit à un chanteur dénommé Bald dont je n'ai pas réussi à retrouver la trace sur Internet. Heureusement car il s'agit sans doute de la plus mauvaise première partie que je n'ai jamais entendu de ma vie, et j'ai un peu de concerts en bouteille. Donc ce monsieur est Français, chanteur et guitariste, accompagné d'un acolyte au clavier et à tous les autres instruments qu'il joue sur son synthé (batterie, cordes, cuivres, harmonica...).

Bald chante en anglais et ses morceaux frisent tous le ridicule tant ils sont misogynes : "Never trust a blonde girl", "She's a bitch", etc. Une bonne partie de la salle a été d'abord, comme moi, fort stupéfaite avant de verser soit dans le fou rire nerveux soit dans l'impatience colérique. Le comble fut quand il convia sur scène Stevie Wonder (grâce à l'harmonica du synthé) et Julian Lennon (la voix de son accompagnateur musical). Ce fut ainsi un calvaire incroyable et je ne souhaite à personne de le subir. Je n'aime pas être méchant avec les artistes, mais là, c'était médiocre et pitoyable.

Heureusement, Ringo et ses potes ne sont pas arrivés trop longtemps après et j'ai pu assister au show à quelques sièges d'un Philippe Manoeuvre visiblement pas super enthousiaste. L'idée du All-Starr Band est ainsi de réunir autour de Ringo quelques chanteurs qui ont eu leurs moments de gloire lors des années 1970 et 1980 et de les laisser eux aussi interpréter leurs vieux tubes. L'ex-Beatles se taille la part du lion bien entendu, mais laisse ses acolytes chanter au moins deux morceaux chacun.

Ce super groupe change à peu près à chaque tournée et il est plus ou moins qualitatif. Si ce sont tous d'excellents musiciens, leurs morceaux sentent beaucoup la naphtaline et promettent un véritable retour dans le passé.

Depuis l'an dernier, nous retrouvons donc Rick Derringer (guitariste, qui a débuté avec les McCoys puis a joué pour Steely Dan, Johnny Winter, Judas Priest, Alice Cooper, Cyndi Lauper... et a produit Weird Al Yankovic), Richard Page (bassiste, qui a formé Pages et Mr Mister avant de se consacrer à la composition pour pas mal d'artistes très connus), Wally Palmar (guitariste et leader des Romantics), Edgar Winter (multi-instrumentiste, frère de Johnny Winter et qui a notamment travaillé avec Rick Derringer), Gary Wright (clavier, qui a notamment joué sur All Things Must Pass de George Harrison, ainsi que pour Spooky Tooth, Johnny Hallyday ou en solo) et Gregg Bissonnette (batteur de Toto et pour Joe Satriani), le seul à ne chanter aucun morceau.

Ce ne sont donc pas n'importe qui, mais ce n'est pas de toute fraîcheur non plus. Et on doit bien l'avouer, le public s'est endormi à quasiment chacun de leurs morceaux sauf ceux du fantasque Edgar Winter, plus Rock'n'Roll que jamais avec son clavier qu'il porte grâce à une sangle autour du cou. Ringo Starr fut forcément le plus acclamé, et cela dès son entrée sur "It don't come easy".

Le batteur a choisi divers morceaux, des plus anciens ("Boys", "I wanna be your man", "Act Naturally") aux plus récents ("Choose Love", "The other side of Liverpool") en passant par "It don't come easy" mais aussi "Photograph", "Yellow Submarine" et le final "With a little help from my friends", climax du concert, conclu par "Give peace a chance" de Lennon.

Il interpréta ses morceaux soit du haut de sa célèbre batterie Ludwig soit seul (ou accompagné d'un petit set de batterie) sur le devant de la scène, très mobile, comme toujours. Même s'il n'est pas un grand chanteur, Ringo a conservé ce timbre de voix nasillard inimitable et vraiment singulier qui fait son charme.

Surtout, c'est son humour génial et pince-sans-rire qui a définitivement marqué les esprits. En vrai showman, il a fait hurler de rire la foule entre chaque morceau, se moquant la plupart du temps gentiment du public (les personnes criant "I love you"...) ou encore en égratignant lui-même et ses albums que personne n'achète !

Sa première partie fut peut-être lamentable et la pire que j'ai jamais entendu, mais, dans le même temps, je n'ai jamais autant ri à un concert. Et pourtant on pourrait lui reprocher la qualité des morceaux, souvent gonflants (ceux de ses acolytes, mais aussi ses plus récents à lui), et aussi son timing pile poil sans aucun rappel (à l'américaine nous dit-on).

Au final, cela reste ma première à un concert de Ringo, possiblement la dernière, donc je ne vais pas bouder ce plaisir immense que ce fut de l'avoir vu au moins une fois. On peut dire que, malgré une qualité globale incertaine (sauf techniquement), on passe un bon moment, convivial, chaleureux et drôle. Peace and love Ringo !

lundi 4 avril 2011

Concert : Divers - La Musicale (Canal +)

"La Musicale", c'est un peu le "Taratata" de Canal +: plusieurs artistes du moment invités, de la musique live et qques intermèdes parlés avec la ravissante Emma de Caunes. Si on ne devait s'en tenir qu'au présentateur, Canal + l'emporterait facilement, mais juste physiquement alors. Parce que les questions de la jolie fille de Caunes ne sont pas plus pointues que celles du sémillant Nagui.

Bref. L'occasion m'a donc été donnée d'assister, pour la première fois, à cette émission que, d'ailleurs, je n'ai jamais regardé à la télévision, faute de pouvoir compter sur un abonnement à la chaîne cryptée. L'édition en question était enregistrée et passera à l'antenne fin avril. Désolé, donc, d'en révéler déjà le contenu.

Contrairement à "Taratata" où la scène est centrale et les spectateurs quasiment autour, "La Musicale" préfère laisser les spectateurs, debout, au milieu et placer différentes petites scènes tout autour d'eux. Pas plus mal, mais l'attente est fut très longue (arrivée sur place à 19h30, fin à 23h30), malgré la belle ambiance portée par l'excellent chauffeur de salle de Canal + (déjà vu au Grand Journal).

Je vais donc faire un petit tour d'horizon des qques artistes présents ce soir-là :

- Raphael Saadiq : Le chanteur américain et sa soul rétro était la vedette américaine (logique) du show avec trois passages sur la plus grande scène du plateau, pour une demi-douzaine de chansons. Je ne le connaissais pas plus que ça et je dois dire qu'il a beaucoup de talent, notamment dans cette reconstitution du son et de la scénographie de l'époque (des 50's aux 70's) . Le public a très bien groové, moi de même.

- Ayo. : Oui, ok, c'était bien pour elle que j'étais là. Deux passages pour la délicieuse diva, quatre chansons de son dernier album, plus une bonus en clôture du show en duo avec Raphael Saadiq (un vieux tube 70's dont je ne me rappelle ni le nom, ni l'artiste, peut-être du côté des Jacksons). La chanteuse a de nouveau illuminé le plateau, très pro, très clean. Une prestation impeccable.

- The Do : Le duo franco-finlandais est de retour avec un nouvel album Indie-pop qui m'a l'air tout aussi réussi que le premier vu l'excellente performance, en deux passages également, qu'ils ont offert pour l'émission. S'ils se sont montrés peu à l'aise en interview, ils se sont bien éclatés sur scène et m'ont vraiment donné envie de les écouter davantage.

- True Live : Excellente découverte que ces énergiques Australiens qui combinent le jazz (par leurs musiciens et leurs violon, violoncelle, contre-basse, etc.) et le hip-hop (par le chanteur) dans un mélange fort bien équilibré. Je ne crois pas que cela soit complètement nouveau, mais c'est rare, original et ils n'ont pas été loin de remporter la palme de la meilleure ambiance lors de leur courte et unique prestation. Un vrai bon groupe à suivre.

- Jessie J : Choriste puis auteure-compositrice de grands noms du R'n'B moderne (Rihanna, Justin Timberlake, Christina Aguilera, etc.), la Britannique a décidé de se lancer récemment en solo et apparemment ça part déjà très fort. Très bien accueillie lors de l'émission, son unique passage a fait vibrer le public tout acquis à sa cause. Elle devrait facilement cartonner parce qu'elle est belle, très expressive, a du talent et une énergie scénique à revendre. Et même moi j'aime plutôt bien !

- Saul Williams : On pensait que l'artiste polyvalent (poète, chanteur) américain était là pour offrir la seule note d'apaisement dans ce melting pot hautement dynamique, mais non. Après un premier "morceau" tout doux, un slam accompagné de la guitare électrique d'Ayo., le poète s'est mué en véritable chanteur de hip-hop, hurlant et sautillant à tout va sur sa petite scène et allant jusqu'à grimper dans les échafaudages du plateau ! Le posé Saul Williams a par là démontré qu'il savait se muer en véritable bête de scène et a parfaitement su marquer les esprits. Chapeau !

Au final, je n'ai pu que me délecter de voir une telle affiche et surtout d'apprécier vraiment tous les artistes présents lors de l'émission, les connus comme les moins connus. Malgré les inconvénients des plateaux télé (chaleur, attente, longueurs, trajet, etc.), je ne regrette pas du tout d'avoir assister à autant de fabuleuses performances live. Bravo "La Musicale" !

vendredi 25 mars 2011

Concert : Ayo. - Trianon

Alors, on doit pas être loin de ma 15e prestation de Ayo. vue de mes yeux ébahis... Je sais pas si d'autres artistes auront autant ma faveur un jour, mais il faut dire qu'elle est tout de même très présente en France et notamment à Paris.

Qques semaines donc après la sortie de son troisième album, "Billy-Eve" et ses prestations promotionnelles auxquelles j'ai notamment pu assister en partie (France Inter, Fnac), il était temps de défendre ce nouveau "bébé" sur scène. Trois dates consécutives au Trianon (dont une annulée pour cause d'incendie de l'Elysée-Montmartre voisin) étaient prévues pour entamer une grosse tournée francophone. J'ai assisté à l'inaugurale dans une salle que je ne connaissais pas et qui est, comme la plupart des "vieilles" salles parisiennes, magnifique.

Avec le temps, je me suis habitué à ses shows, mais ceux-ci réservent toujours qques surprises et c'est cela qui fait plaisir. D'abord, pour celui-ci, pas de première partie et ce fut assez surprenant. Mais bon, parfois ce n'est pas terrible et ça fait encore plus attendre, alors tant mieux !

Ayo. est arrivée directement et via la fosse ! Je l'ai vue passer juste à côté de moi, presque par inadvertance, telle une boxeuse débarquant sur un ring, avec peignoir et grosse capuche de rigueur.

Au programme, un concert très calibré, sans excès de longueurs, contrairement à d'habitude, et qui parut presque un peu court ! Une majorité de chansons de "Billy-Eve", un seul guest, le poète américain Saul Williams (déjà là à son dernier concert de l'Olympia il y a qques mois), et qques petits couacs techniques... faut bien se rôder.

Mais ce fut toutefois bien charmant avec une belle énergie de la part d'Ayo., toujours aussi généreuse et enjouée, prompte à se déhancher sur scène ainsi qu'au milieu du public dans la fosse (ça faisait un bail qu'elle n'était pas venue nous caresser de la sorte). Elle laisse également beaucoup de place à ses musiciens, tous excellents malgré le renouvellement. Original, elle nous a proposé une séquence avec pour chaque chanson un duo avec l'un de ses musiciens, du pianiste au batteur, en passant par le guitariste et le bassiste. Une belle idée !

Au final, ce fut une bien bonne soirée, un bon concert malgré l'absence de qques chansons que j'aime particulièrement, mais son répertoire s'agrandit donc il faut bien faire des choix. Ayo. assure toujours autant, gagnant toujours plus de maturité tout en restant simple et généreuse. Un vrai cadeau pour le public. Merci à elle.

lundi 21 mars 2011

Concert : Ayo. - Maison de la Radio

Deux ans après son dernier album et son dernier passage à France Inter, sa radio partenaire, pour le "Pont des Artistes", Ayo. était de retour il y a deux semaines chez Isabelle Dhordain pour une nouvelle émission où elle fut la vedette.

Son nouvel album, "Billy-Eve" était sorti la même semaine et, comme d'habitude, enregistrement le mercredi soir pour diffusion le samedi soir. A nouveau, j'ai eu la chance d'être convié au spectacle par mon ami T.D., toujours programmateur musical pour la radio publique.

Autour d'Ayo. ce soir-là, deux autres excellents artistes. D'abord la jeune camerounaise Kareyce Fotso, qui vient de sortir son premier album. Simplement accompagnée d'une guitare et de quelques percussions, la voix de la jeune artiste est douce et puissante à la fois, 100% "africaine", avec ce timbre légèrement râpeux. Une jolie découverte, très impressionnée d'être présente aux côtés d'Ayo. qu'elle vénère. Cette dernière lui offrira un petit boeuf final sur un "Down on my Knees" improvisé.

Autre excellent moment avec la présence du pianiste de jazz belge Eric Legnini, venu présenter un nouvel album sur lequel il a demandé à la chanteuse Krystle Warren d'apporter sa voix. Celle-ci était également dans le grand studio Charles Trénet et le duo (+ deux musiciens de complément) a offert une très belle prestation sur plusieurs morceaux.

Pour sa part, Ayo. a confirmé son talent sur presque une dizaine de chansons, toutes issues de son nouvel album. Rayonnante, la chanteuse germano-nigériane s'est régalée, sûrement pas autant que son public, d'autant plus heureux de la voir de si près et dans une atmosphère si particulière d'un studio de radio.

On émet une réserve sur les séquences d'interview avec Isabelle Dhordain qui ne l'a pas laissé beaucoup parler, en raison de son français sans doute encore assez approximatif. C'est un peu dommage car on a l'impression que les autres invités ont eu plus de place pour eux. Ayo., elle, aura au moins eu la gentillesse d'avoir un peu d'attention pour les quelques fans, dont moi, venus lui soutirer une bise ou un autographe à la fin du show... :-)

Une expérience rééditée qques jours plus tard pour une "Carte Blanche" à la Fnac des Halles, à Paris, mais sans showcase, dommage. Au final, ce fut donc une belle mise en bouche avant sa grande tournée française qui débute ce soir à Paris et à laquelle je vais, bien évidemment, assister !