samedi 21 juin 2025

Concert : Imagine Dragons - Stadion Letzigrund

C'est le premier (gros) concert auquel je vais sans en avoir eu envie. Mais ma chère et tendre avait placé Imagine Dragons sur sa liste des shows auxquels elle aurait voulu se rendre. Ils passaient à Zurich à deux reprises le mois dernier pour leur Loom World Tour et ses désirs sont des ordres. Ainsi soit-il. 

Je dois dire que je suis passé relativement à côté du groupe de Las Vegas. Je les connais de nom depuis un moment et j'ai entendu quelques-uns de leurs plus gros tubes ("Thunder", "I bet my life" et surtout "Believer"), mais sans pour autant toujours savoir que c'était eux et ainsi sans leur attacher de curiosité particulière.

Je me rendais donc au stade du Letzigrund de Zurich pas mal dans l'inconnu, pour leur seconde date zurichoise (la première avait été ajoutée ultérieurement). Cette enceinte de football est la plus grande de la ville suisse. Je la croyais vieillotte mais elle a en fait été reconstruite pour l'Euro 2008 et, en la voyant  de plus près, je l'ai trouvée plus élégante que ce qu'on voit à la télévision. Nous étions par contre en fosse, assez éloignés de la scène principale et même de l'avant-scène qui allait jusqu'au milieu du public à peu près, cerné par deux énormes stands de nourriture et boissons. Donc autant dire qu'on a vu le spectacle d'assez loin et qu'on a remercié les écrans géants.

La première partie était assurée par le Britannique Declan McKenna, un nom qui me disait vaguement quelque chose. En tout cas, rares sont les premières parties qui m'enchantent et que je n'oublie pas. Et sa pop-rock bien British m'a bien plu et donné envie de le réécouter. Apparemment, il n'est pas si inconnu dans son pays et c'est bien mérité.

Ensuite, le show d'Imagine Dragons était, comme on pouvait s'y attendre, bien massif avec un public conquis, qui chantait évidemment à tue-tête et profitait comme jamais. Bon, moi, je suis resté assez hermétique à ce que j'ai entendu, même si ce n'était pas désagréable non plus et ils ont joué une setlist aux allures de best of de leur carrière encore relativement courte. Mais, rien de transcendant non plus, je ne suis pas très fan de la voix du chanteur et de sa propension à finir, forcément, torse nu. J'ai quand même apprécié la qualité des musiciens et le côté divertissement du show, avec, comme tout bon gros groupe mondialement connu, des moyens : effets spéciaux, confettis à gogo et autres ballons de plage géants balancés sur le public. 

Bonne chose de la part du groupe, une setlist légèrement différente de show en show. Ils ont l'air de jouer à chaque fois deux reprises, "Lean on me" de Bill Withers, suivie d'une seconde, qui change en fonction du concert. Nous avons eu le droit à "Three little birds" de Bob Marley. Sympa.

Autrement, le temps passe assez vite, les chansons s'enchaînant sans trop de bavardage. Ainsi, malgré une vingtaine de morceaux interprétés, le show s'est terminé, sans autre forme de rappel, en moins de deux heures montre en main. Un peu trop mécanique et rôdé quoi. Bref, la prochaine fois, il faudra encore m'y traîner. Mais ça aurait pu être pire.

dimanche 15 juin 2025

Concert : Indochine - Vaudoise aréna

Deux après leur passage en clôture du Paléo Festival de Nyon, Indochine était de retour en Suisse le mois dernier pour trois dates (sold out) à Lausanne. C'était plutôt sympa de leur part de faire autant de concerts (au moins un a été ajouté a posteriori) en terre romande, qui plus est à la Vaudoise aréna (où j'avais été voir Moby il y a quelques années), loin d'avoir la capacité des grands stades qu'ils connaissent d'habitude (même s'il semble que leur tournée actuelle passe plutôt par des zéniths).

Si leur passage à Paléo m'avait un peu laissé sur ma faim, sans doute parce que les conditions n'étaient pas les meilleures pour moi, j'avais tout de même envie de voir ce que ça donnait dans la configuration d'un vrai concert (avec tout leur attirail visuel notamment). Puis je me sentais mieux préparé en termes de connaissance du répertoire ! 

C'est lors du deuxième soir que je me suis donc rendu au show, en fosse (ça faisait longtemps !). Mais pas de frustration particulière de me retrouver là car, justement, la Vaudoise aréna n'étant pas bien grande, la fosse non plus et la scène principale n'était pas très lointaine (car j'étais au fond, n'ayant pas particulièrement besoin de venir très tôt pour me mettre devant), les deux scènes annexes encore moins...

La première partie était assurée par ce qui serait un duo féminin, Minuit Machine. En réalité, il ne s'agissait que d'une DJ plantée en hauteur au milieu de la fosse et jouant de l'électro sympa, mais sans plus. 

Et puis Indochine est arrivé avec son gros son, mais qui m'a paru déjà bien meilleur qu'à Paléo, même s'il semble qu'il venait uniquement du côté de la scène principale. Ainsi, même quand le groupe jouait près de nous, le son arrivait de l'autre bout de la salle, donnant une sensation bizarre. Je dis "proche de nous" car il y avait donc d'abord une avant-scène au milieu de la fosse sur laquelle ils ont joué un bon gros tiers du concert et, en fin de show, Nicola Sirkis et son guitariste, Olivier Gérard, sont venus, à notre grande et agréable surprise jouer trois morceaux en acoustique sur une mini-scène placée littéralement à côté de nous en fond de fosse. Même si le chanteur nous a tourné le dos une bonne partie du temps, c'était vraiment chouette de le voir de tout près (et de constater qu'il avait un prompteur sur lequel défilaient les paroles des chansons, un indispensable des artistes les plus âgés, on l'excusera).

Autrement, côté setlist, Indochine a joué en grande partie les morceaux de son dernier album, "Babel, Babel", surtout lors de la première partie du concert, réservant les gros tubes historiques pour la fin. J'étais content car ils ont notamment joué "Little Dolls", que j'aime particulièrement, spécifiant qu'il s'agissait d'une requête des fans. Et il semblerait qu'ils fassent ainsi à chaque show. Donc je suis tombé sur le bon ! Et à noter également que la setlist du soir était un peu différente de celle du concert précédent, on apprécie ces variations. 

Même si j'étais encore loin de connaître parfaitement ce répertoire, j'ai apprécié la majorité des morceaux, joués par un groupe généreux mené par un infatigable Nicola Sirkis. S'il n'a pas beaucoup de conversation et on ne comprend pas vraiment ce qu'il chante, il se donne à fond pour ses fans et, côté "divertissement", sa bande n'a rien à envier aux plus gros groupes du moment avec des effets visuels impressionnants, des confettis de toutes les couleurs, tout comme des bracelets clignotants en fonction des morceaux, comme chez Coldplay notamment.

Bref, j'ai passé un très bon moment, bien meilleur qu'à Paléo, au cœur d'une foule acquise à la cause d'Indochine, qui a évidemment explosé pour "L'Aventurier". Le groupe persiste à ne pas faire de ce morceau l'ultime du concert, ce qui est un peu dommage car une partie du public quitte alors la salle pendant le suivant, "En route vers le futur". Mais je serai sans doute encore là si ce groupe culte français repasse par où je vis.