Deux après leur passage en clôture du Paléo Festival de Nyon, Indochine était de retour en Suisse le mois dernier pour trois dates (sold out) à Lausanne. C'était plutôt sympa de leur part de faire autant de concerts (au moins un a été ajouté a posteriori) en terre romande, qui plus est à la Vaudoise aréna (où j'avais été voir Moby il y a quelques années), loin d'avoir la capacité des grands stades qu'ils connaissent d'habitude (même s'il semble que leur tournée actuelle passe plutôt par des zéniths).
Si leur passage à Paléo m'avait un peu laissé sur ma faim, sans doute parce que les conditions n'étaient pas les meilleures pour moi, j'avais tout de même envie de voir ce que ça donnait dans la configuration d'un vrai concert (avec tout leur attirail visuel notamment). Puis je me sentais mieux préparé en termes de connaissance du répertoire !
C'est lors du deuxième soir que je me suis donc rendu au show, en fosse (ça faisait longtemps !). Mais pas de frustration particulière de me retrouver là car, justement, la Vaudoise aréna n'étant pas bien grande, la fosse non plus et la scène principale n'était pas très lointaine (car j'étais au fond, n'ayant pas particulièrement besoin de venir très tôt pour me mettre devant), les deux scènes annexes encore moins...
La première partie était assurée par ce qui serait un duo féminin, Minuit Machine. En réalité, il ne s'agissait que d'une DJ plantée en hauteur au milieu de la fosse et jouant de l'électro sympa, mais sans plus.
Et puis Indochine est arrivé avec son gros son, mais qui m'a paru déjà bien meilleur qu'à Paléo, même s'il semble qu'il venait uniquement du côté de la scène principale. Ainsi, même quand le groupe jouait près de nous, le son arrivait de l'autre bout de la salle, donnant une sensation bizarre. Je dis "proche de nous" car il y avait donc d'abord une avant-scène au milieu de la fosse sur laquelle ils ont joué un bon gros tiers du concert et, en fin de show, Nicola Sirkis et son guitariste, Olivier Gérard, sont venus, à notre grande et agréable surprise jouer trois morceaux en acoustique sur une mini-scène placée littéralement à côté de nous en fond de fosse. Même si le chanteur nous a tourné le dos une bonne partie du temps, c'était vraiment chouette de le voir de tout près (et de constater qu'il avait un prompteur sur lequel défilaient les paroles des chansons, un indispensable des artistes les plus âgés, on l'excusera).
Autrement, côté setlist, Indochine a joué en grande partie les morceaux de son dernier album, "Babel, Babel", surtout lors de la première partie du concert, réservant les gros tubes historiques pour la fin. J'étais content car ils ont notamment joué "Little Dolls", que j'aime particulièrement, spécifiant qu'il s'agissait d'une requête des fans. Et il semblerait qu'ils fassent ainsi à chaque show. Donc je suis tombé sur le bon ! Et à noter également que la setlist du soir était un peu différente de celle du concert précédent, on apprécie ces variations.
Même si j'étais encore loin de connaître parfaitement ce répertoire, j'ai apprécié la majorité des morceaux, joués par un groupe généreux mené par un infatigable Nicola Sirkis. S'il n'a pas beaucoup de conversation et on ne comprend pas vraiment ce qu'il chante, il se donne à fond pour ses fans et, côté "divertissement", sa bande n'a rien à envier aux plus gros groupes du moment avec des effets visuels impressionnants, des confettis de toutes les couleurs, tout comme des bracelets clignotants en fonction des morceaux, comme chez Coldplay notamment.
Bref, j'ai passé un très bon moment, bien meilleur qu'à Paléo, au cœur d'une foule acquise à la cause d'Indochine, qui a évidemment explosé pour "L'Aventurier". Le groupe persiste à ne pas faire de ce morceau l'ultime du concert, ce qui est un peu dommage car une partie du public quitte alors la salle pendant le suivant, "En route vers le futur". Mais je serai sans doute encore là si ce groupe culte français repasse par où je vis.
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