Il y a trois ans, j'avais eu mon premier avant-goût de The Offspring en live au festival Caribana. J'écrivais à l'époque que je désirais les voir de nouveau, dans une configuration de "vrai" concert (pas en version courte de festival). Ce vœu s'est réalisé à la fin du mois dernier à Zurich, étape de leur actuelle tournée mondiale "Supercharged", qui promeut leur dernier album éponyme.
Le concert avait lieu à l'Hallenstadion, où j'avais déjà été voir Twenty One Pilots. Une salle que j'apprécie beaucoup pour ses infrastructures bien pensées.
La première partie était assurée par Simple Plan, groupe de punk rock québécois (mais chantant en anglais) qui a connu son apogée dans les années 2000, soit la décennie après The Offspring. Je connaissais vaguement le nom et quelques morceaux, mais je suis globalement passé à côté à l'époque. Contrairement à ma chère et tendre, qui m'accompagnait, et s'est éclatée durant cette heure d'un show bien énergique, le chanteur, aujourd'hui quarantenaire, ayant conservé une bonne forme et surtout une voix très juvénile (on sent qu'il forçait un peu quand même pour s'auto-imiter). Ce dernier démontrait une belle gratitude de pouvoir partager la même scène que The Offspring et, chose sympa, parlait de temps à autre en français (et en anglais et allemand).
Après avoir bien chauffé le public avec ses tubes, Simple Plan a laissé place au traditionnel intermède précédant le show principal. Et c'est la première fois que j'assistais à un concert durant ce temps mort d'une bonne trentaine de minutes est occupé par des animations dans tous les sens. Un type portant un masque de singe a fait le tour de la salle, s'amusant avec les spectateurs au cours de divers séquences (kiss cam, "sosie" cam, etc., comme dans les matchs de sports américains). C'était vraiment fun et ça a vraiment occupé le temps tandis que la scène était mise en place.
Puis The Offspring a débarqué sur l'air de "Thunderstruck" d'AC/DC avant de débuter avec déjà un gros tube : "Come out and play". Et au final, si la setlist était plus allongée qu'en festival, elle ne l'était pas vraiment de plus de morceaux cultes, mais de reprises, de Black Sabbath et Ozzy Osbourne (en hommage au chanteur décédé récemment) ainsi que des Ramones. Sans oublier deux séquences de solo pour Noodles à la guitare électrique et le jeune batteur sur ses fûts, les deux musiciens laissant éclater leur talent avec leur instrument respectif.
Pour le reste, principalement au début et surtout à la fin, les chansons légendaires de "Smash" et "Americana" étaient bien là, portées par un groupe qui ne paraît pas se lasser de les jouer devant un public en feu (la fosse, que j'observais depuis ma tribune, bougeait dans tous les sens, c'était fou). Certes, la voix de Dexter est bien moins puissante et aiguë qu'avant et on note que le son de son micro est abaissé par rapport aux instruments (c'était d'autant plus flagrant en comparaison avec le chanteur de Simple Plan dont c'était presque la voix qui recouvrait les instruments). On a tout de même pu l'entendre bien mieux sur "Gone away", qu'il a d'abord chanté en solo au piano, mais ce n'était pas fameux.
Autrement, j'évoquais déjà du cabotinage de la part de nos deux leaders du groupe il y a trois ans. Ils n'ont pas changé, répétant quasiment les mêmes blagues ou remarques, comme celle de Noodles estimant qu'il avait devant lui le meilleur public de l'histoire du rock. Ils ont beau être bien plus intelligents qu'ils n'y paraissent, ils ne brillent pas vraiment par leurs élucubrations sur scène.
Mais c'est un détail, j'ai vraiment pris mon pied, ma compagne également, devant un groupe généreux qui propose ainsi un show spectaculaire du début à la fin (j'ai omis de parler des multiples effets scéniques et autres confettis et ballons géants balancés dans la fosse à plusieurs reprises). On en a pour son argent, musicalement parlant aussi bien évidemment. Le concert parfait ou presque, et qui donne envie de les revoir, encore et encore. Fuck yeah !
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