jeudi 14 mai 2009

Concert : Ayo. - Maison de la Radio

Après ses multiples Olympias et sa tournée à travers la France et l'Europe, Ayo. a enfin eu le temps de passer voir sa radio-sponsor, France Inter, pour l'émission "Le Pont des Artistes", animée par Isabelle Dhordain.

C'était il y a quelques semaines et j'ai eu la chance d'y être invité par T.D., mon ami programmateur musical à Inter. L'émission était enregistrée le mercredi soir pour être diffusée le samedi soir.

L'émission était ouverte au public, en fonction des places disponibles et pas besoin de préciser que le grand studo Charles Trénet était plein à craquer ! TD n'avait pas vu ça depuis Ben Harper. Des gens attendaient pour avoir des places dès le début de l'après-midi, c'est dire l'engouement qu'Ayo. provoque toujours en France !

Avec ma place V.I.P., j'eus la chance d'être placé dans les premiers rangs, tout près de l'espace dédié aux musiciens. Contrairement à une salle de concert, les sièges sont vont de bas en haut et la "scène" est en bas, pas surélevée. C'était le même studio que pour son concert pour FIP il y a quelques années, j'en avais déjà parlé ici.

Son optimum donc et la chance de voir se dérouler l'émission sous nos yeux. Au programme, Ayo., mais aussi deux autres artistes, Lura et Victor O. Ces chanteurs se sont succédés devant nous, à tour de rôle, s'en venant et retournant à plusieurs reprises, entre quelques séquences d'interview.

Ayo. a ouvert le bal avec "I'm not afraid" et a chanté à deux autres reprises plusieurs chansons, toutes de son nouvel album, à l'exception d'un "Girls" endiablé (qu'elle chante uniquement en concert) et de "Down on my knees" pour finir... La dernière partie fut en réalité un mini-concert de 30 minutes. Elle était fraîche, elle était belle, elle a mis le feu à la salle conquise malgré ce contexte radiophonique pas évident (atmosphère cloisonnée). Son interview n'était pas très intéressante, sans doute à cause de son français qui reste précaire. On a juste pu apprendre qu'elle n'habitait plus Paris mais Berlin (et New-York) et qu'elle écrivait des chansons souvent tristes parce que personnelles. En tout cas, entourée de ses musiciens américains, sa performance musicale fut toujours aussi remarquable.

Pour finir, je tiens tout de même à évoquer les deux artistes qui étaient également invités. Victor O est un chanteur martiniquais, très connu dans les Antilles, moins en métropole mais qui gagne à l'être car il a une vraie passion pour ses racines et les exprime bien. Il chante en français mais surtout en créole, ce qui est très doux à l'oreille et sonne bien. Son style est un mélange de "chanson française" mais à la sauce martiniquaise, c'est-à-dire mélangée à du reggae ("Les Marley sont la famille royale des Antilles"), beaucoup, et un peu de musique des Antilles (zouk ? calypso ?). C'était pas mal en tout cas, je suis pas super fan non plus mais c'était loin d'être désagréable.

Mais il y eut surtout cette très belle surprise, la chanteuse Lura. Portugaise d'origine capverdienne, elle a bien chauffé le public avant qu'Ayo. ne le brûle définitivement. Très belle elle aussi, très distinguée, vêtue d'une splendide robe rouge de diva, elle m'a complètement charmé, physiquement, mais aussi musicalement, avec ses airs capverdiens. Bien entendu, on pense tout de suite à Cesaria Evora mais c'est pas si ressemblant que ça. Je ne connais pas bien Cesaria Evora mais Lura est, je pense, plus festive et plus proche d'une sorte de soul portugo-capverdienne, avec des rythmes parfois endiablés, sonnant comme de la salsa. J'ai passé un très beau moment à la regarder et à l'écouter chanter, une très belle découverte donc, que je recommande chaudement.

En sortant, j'ai eu la chance d'obtenir une accolade et une bise d'Ayo. qui m'a reconnu depuis notre petite discussion lors de son showcase à la FNAC, en octobre dernier. Autant vous dire que ce joli moment m'émoustille encore aujourd'hui...

Prochain rendez-vous : le Zénith de Paris, en juin !

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