"We started nothing", le premier album des Ting Tings est pour moi la meilleure découverte que j'ai pu faire l'an passé. C'est un opus splendide, l'un des rares sur lequel j'aime absolument toutes les chansons, de manière presque équivalente, c'est dire !
Les voir en concert relevait donc de la logique. Deux dates étaient prévues en avril au Bataclan, complètes. Je me suis ainsi rabattu sur l'heureux concert supplémentaire prévu début mai.
Cela tombait bien, je n'avais encore jamais mis les pieds dans cette fameuse petite salle parisienne. Je ne fus pas déçu, à l'image de ces salles compactes comme la Cigale avec parquet et balcon à l'ancienne. Puis c'était complet, avec une ambiance très chaude.
La première partie était assurée par The Joy Formidable, un trio mené par une blonde à l'air gentil mais très énervé. Elle hurlait dans le micro sans réussir à ce qu'on l'entende, couverte par sa guitare saturée. Son bassiste et son batteur étaient tout aussi énervés qu'elle. Le résultat était assez mauvais, une grosse soupe rock aux mélodies informes. Bon, j'ai eu un peu de compassion pour eux juste parce que, pour la prestation des Ting Tings, ils sont venus se placer pas très loin de Sei et moi au balcon, Sei allant jusqu'à aller leur demander un autographe (sans connaître leur nom !). Et ils se sont montrés tout à fait ouverts et sympathiques, pas comme leur musique !
Venons en aux Ting Tings. Leur show fut tout bonnement époustouflant. J'ai rarement été aussi secoué pendant un concert. Malgré la profusion d'instruments que l'on peut entendre sur leur album, Katie et Jules jouent quasiment de tout, tous seuls sur scène.
Le concert a commencé avec "We Walk". Jules et ses fameuses lunettes de soleil colorées est arrivé sur scène, a joué qques notes sur un clavier, avant de se poser sur son tabouret de batterie pour y jouer... de la guitare électrique ! Une fois les boucles enregistrées, comme pour le clavier, il se mit à taper sur ses peaux. Et Katie a débarqué pour chanter... Et la même mécanique s'est répétée pour toutes les chansons, selon un procédé et une mise en scène parfaitement rodés.
Agissant comme des marionnettes, pas très bavards mais sympathiques, les Ting Tings offrent ainsi un jeu en live incroyable. En peu de moyens, ils s'approprient la scène avec talent et perfection. Parfois, ils étaient rejoints par une triplette de saxophonistes dotées de perruque de couleur et d'instruments énormes, jouant elles aussi selon une chorégraphie très simpliste mais étudiée.
Tous les morceaux de "We Started nothing" sont passés, dans des versions allongées et largement plébiscitées par le public. Le climax étant atteint avec "Shut up and let me go", mais "Great DJ" et "That's not my name", les deux autres singles du moment, ont eux aussi eu le droit à leur acclamation.
Et pour nous remercier de cette ambiance extraordinaire, le fabuleux duo anglais est revenu sur scène pour nous interpréter, en acoustique, une reprise d'un titre que je crois vaguement connaître mais dont je ne me rappelle plus ni le titre ni l'interprète original, sorry.
Cela a donc clôturé une prestation flamboyante qui donne envie d'aller les revoir encore et encore, impatient de découvrir la suite de leurs aventures.
Pour cela, j'ai eu de la chance puisqu'ils se sont présentés qques jours plus tard à la FNAC Montparnasse pour un show case bien calme mais sympathique. Katie et Jules ont joué en acoustique, chacun avec une guitare, leurs principaux singles et la reprise dont je vous ai parlé juste avant. L'ambiance était à l'opposée de celle du Bataclan mais ce fut intéressant de les voir de près et jouer de cette manière. Ces versions ont donné des résultats intéressants de la matière brute de leur répertoire.
Pour l'anecdote, j'ai ensuite été me chercher un petit autographe des deux Ting Tings que je n'ai pas manqué de féliciter chaudement...
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