"Peace One Day" est un évènement créé par un philantrope britannique, Jeremy Gilley, qui voulait sauver la planète des guerres et des malheurs. Comme il a l'air riche et doté de pleins d'amis stars, il a convaincu l'ONU de lui accorder un jour de célébration par an, le 21 septembre.
Ainsi, ce jour-là a été consacré "Peace Day" (Journée de la Paix) et selon les nombreuses vidéos diffusées pendant le concert, toutes les hostilités s'arrêtent le 21 septembre pour laisser les victimes être vaccinées et soignées notamment.
C'est donc dans une ambiance "peace and love" que l'on célèbre le Peace Day chaque année par un concert. D'habitude, ça se joue à Londres parce que le créateur est anglais. Mais là, c'était les 10 ans alors il était déplacé à Paris. Chouette. Et au Grand Rex, re-chouette, car je découvrais cette grande et magnifique salle à l'ancienne de Paris avec décors orientaux tout en carton pâte.
Avant de dévoiler la succulente affiche de ce Peace One Day Concert, on va un peu décrire le déroulement de la soirée. Entre chaque partie musicale, des intervenants venaient faire leur petit speech et/ou montrer des vidéos assez courtes des actions de Peace One Day. Ainsi, nous avons eu droit à un slameur-rapeur américain, Saul Williams, qui est allé de plus en plus vite et en anglais donc super difficile à suivre, puis l'ambassadrice de Peace One Day en France, l'actrice Elsa Zylberstein, qui est revenue deux fois (la deuxième fois avec Jeremy Gilley), puis l'ambassadeur d'Afghanistan en France, et enfin l'actrice Aïssa Maïga, qu'on a déjà vu aux côtés de Romain Duris dans "Les Poupées Russes" notamment.
Côté musical, trois ou quatre morceaux interprétés par du beau monde et voici ce que j'en ai pensé :
- Kasabian : Ce sont eux qui ont fait le plus de bruit mais qui ont recueilli le moins de suffrages de la foule. Pas facile de passer en premier non plus. M'enfin, ils ne m'ont jamais vraiment tapé dans l'oeil et en live, pas de changement dans mon esprit. Ce n'est pas complètement mauvais mais ça n'a vraiment rien d'extraordinaire et je ne prends pas part du tout à l'engouement qu'il suscite depuis plusieurs années.
- Ayo. : On rentre dans le vif du sujet avec la belle métisse, fruit d'une vraie passion que je lui porte depuis un moment maintenant, vous l'avez bien compris. Evidemment, sa prestation fut courte donc frustrante. De plus, elle n'a pas vraiment chanté mes chansons préférées à part une version rallongée de "Help is coming" mélangé parfois de "Slow Slow Run Run". Sinon, elle a interprété "Better Days" et "Life is real". Performance acoustique pour la belle qui n'était accompagnée que d'un membre de Tryo aux percussions, bwah. Pas mon meilleur souvenir donc mais quoi qu'il en soit, la voir sur scène est toujours un bonheur pour moi.
- Charlie Winston : Le chouchou du public sans doute tellement il explose à l'heure actuelle. Il cartonne et c'est mérité. Ce fut la performance que j'ai préféré de cette soirée. Charlie Winston a chanté les quatre meilleures chansons de son album, soit les quatre gros tubes : "In your hand", "I love your smile", "Kick the bucket" et "Like a hobo". Je suis moins fan de cette dernière mais c'est vraiment celle qui a le plus plu au public qui n'arrêtait pas de la réclamer en sifflant l'air entre chaque morceau ! Charlie Winston a tout pour plaire : charmant, drôle et bon danseur. Une prestation parfaite.
- Olivia Ruiz : La petite chanteuse du sud était la seule artiste francophone au programme du concert. Mais elle est arrivée sans pression et a livré une jolie et énergique performance très appréciable, notamment par la présence de nombreux musiciens dont de vrais cuivres. Je ne connaissais pas la moitié des chansons qu'elle a interprété mais il y avait notamment "J'traîne des pieds", l'un de ses premiers tubes, et "Elle Panique", son dernier single qui cartonne bien. Prestation bien sympa donc.
- Keziah Jones : Très attendu lui aussi, il fut le plus décevant. Seul sur scène avec sa guitare, il est resté assis sur sa chaise le temps de quelques chansons assez similaires et ennuyeuses à mourir. Si le Nigérian maîtrise vraiment bien son instrument, il lui a manqué du charisme et de l'enthousiasme pour faire vraiment se soulever les gens. Je l'avais vu pour la première fois à Solidays où, même s'il avait été fidèle à lui-même, il ne m'avait pas vraiment accroché. Sa performance ici ne m'a plus convaincu, au contraire.
- Lenny Kravitz : La tête d'affiche de la soirée a été le plus applaudi et le plus "star". Cinq minutes de retard, trois chansons et puis s'en va. Mais pour le coup, lui a un charisme fou et une présence sur scène très puissante. Accompagné d'un super groupe (clavier extra, cuivres), il a fait parfaitement son boulot. Si ses chansons ne sont pas follement originales, il sait maîtriser une foule en délire. Toute la salle a repris le refrain de "Let love rule" en choeur avant que Lenny la star ne quitte la scène pour de bon...
Au final, même si l'esprit pacifique de la soirée n'était pas vraiment dans les têtes des spectateurs parisiens qui préféraient se délecter des vedettes de la chanson présentes sur scène, le spectacle fut varié et très appréciable. Ce fut une belle palette d'artistes à la mode et qui font de la bonne musique. La cause est juste et bonne alors merci aussi à eux pour s'être impliqués dans l'évènement. Peace !
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