Si je compte bien, cette nouvelle performance live d'Ayo. devait être la 17e que j'ai vu... Oui, ça fait beaucoup, record à battre. Et encore, je pense que j'ai zappé (volontairement) une ou deux courtes prestations, donc on doit plus approcher les 19 voire 20 !
Mais là, ça faisait assez longtemps que je ne l'avais pas vu pointer le bout de son nez sur scène, si on excepte justement un showcase à la Fnac et un petit show VIP pour la réouverture d'une boutique Morgan sur les Champs-Elysées. Et ça, donc, je ne vous en avais pas parlé, parce qu'il ne s'agissait pas de concerts à proprement parler.
Bref, la dernière tournée d'Ayo. par chez nous, c'était l'an dernier pour assurer la promotion de son 3e album, "Billy-Eve". Un an plus tard, la grande chanteuse a visiblement changé de cap, de petit ami et s'offre un petit tour estival pour se remettre dans le bain avant de sortir prochainement un 4e album.
Elle l'a d'ailleurs un peu évoqué sur la scène du Café de la Danse, l'une des scènes de ses débuts, petite, avec une grande proximité avec le public (que j'avais déjà essayé une fois, en 2007, pour voir Da Silva). Dans ses grandes prises de parole, désormais légendaires, Ayo. a en effet semblé touchée par, selon elle, un certain échec de "Billy-Eve" et du besoin de passer à autre chose. Du coup, elle fait table rase du tout "électrique" pour amorcer une série de concerts "acoustiques", avec un pianiste, une contrebassiste (et guitariste) et un batteur.
Avant cela, la salle, déjà comble, a goûté de nouveau aux douces ballades de la franco-australienne Emilie Gassin, déjà première partie d'Ayo. il y a deux ans, lors de son dernier Olympia. Celle-ci n'a pas changé son répertoire, toujours plus ou moins le même, gentil, sympa, mais pas de quoi casser la baraque non plus.
Celui d'Ayo. fut assez intéressant, serré, avec une majorité de chansons de son premier album dont le fameux "Down on my knees" qu'elle aurait bien zappé vu sa réaction quand le public l'a demandé en choeur. Ayo. craint de finir comme Gloria Gaynor avec "I will survive". Elle n'a pas tort, maudit public.
Pour le reste, c'était donc du grand classique, toujours bon et enjoué, avec de nouveaux (sauf le pianiste de ses débuts) et (toujours aussi) excellents musiciens. L'artiste a donc encore beaucoup bavardé, parfois en chantant, et on a senti un certain côté improvisé, tantôt mignon tantôt agaçant car occasionnant de sérieuses pertes de temps. Pas de rappel par exemple !
Mais il y eut tout de même d'autres jolis moments comme cette séquence passée au sein du chaleureux public pour reprendre du Bob Marley, cette invitation sur scène de deux chanteuses amateurs issues de ce même public pour l'accompagner sur "Down on my knees" puis son fils Nile à la batterie ou encore ces deux ou trois nouveaux morceaux qui s'annoncent très bien.
Au final, ce n'était pas son concert le plus abouti, on a senti beaucoup de flottement, mais ça faisait aussi partie du charme d'une artiste qui laisse beaucoup de place à la liberté et à la créativité. Ayo. distille également toujours autant de fraîcheur et de bonne humeur qu'il est difficile de lui reprocher quoi que ce soit de grave. Espérons qu'elle garde la voix et la musique, ses principaux atouts, et qu'elle poursuive sa route avec optimisme.
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