Et le voici, si le compte est bon, mon 20e concert d'Ayo. Et quel lieu plus merveilleux pour fêter cela que l'Olympia, à Paris ? Si j'ai aussi bien compté, c'était mon 6e show de l'Allemande d'origine nigériane dans cette salle mythique (mais le premier assis, nous y reviendrons).
Ce concert, qui a eu lieu le mois dernier, avait été annoncé il y a un moment déjà, alors que sa tournée automnale pour défendre son dernier album "Mami Wata" a semblé être un succès - et où je l'avais retrouvée à Lausanne -, avec notamment une série de concerts parisiens au Café de la danse qui avait affiché complet. Ayo s'offre donc, dans la continuité, une tournée estivale qui passe de (petit) festival en festival avec l'exception de ce show à l'Olympia, lui aussi complet. Je ne l'y avais plus vu depuis 15 ans et j'ai fêté cela avec ma chère amie Audrey qui découvrait pour la première fois cette salle en mode concert ainsi que la chanteuse de mes rêves.
Pour l'anecdote, lorsque nous nous sommes rendus sur place, nous avons croisé Ayo. sur le boulevard des Capucines. Audrey l'a repérée avant moi, qui ne l'ai vue qu'en me retournant et constaté que c'était bien elle qui se baladait tranquillement avec ses enfants 1h30 avant de monter sur scène. Relax.
Pour ce concert, l'Olympia était donc configuré en mode "places assises" même en fosse. Un choix sans doute motivé par le fait que la setlist s'est pas mal assagie et que la mise en scène est des plus sobres, la chanteuse étant accompagnée que d'un pianiste et d'un contrebassiste.
Avant cela, la première partie était assurée par un vieil ami d'Ayo., Badié, qui ouvrait déjà ses shows il y a près de 20 ans. C'était lui aussi qui était là lors du premier concert que j'ai vu d'elle à l'Olympia en 2006. Malheureusement, malgré ses sympathiques ritournelles reggae, l'artiste semble n'avoir jamais percé... Moi je n'ai rien contre, mais Audrey n'a pas du tout aimé. Bon.
Et puis est arrivée Ayo., seule sur scène avec ses percussions pour "Mami Wata". Mise en scène très sobre donc, nous étions vraiment à un concert de soul-jazz. La setlist était extrêmement proche de celle entendue l'automne dernier, avec évidemment une large place faite aux morceaux de son dernier album, mais elle picore aussi dans le tout premier, "Joyful", avec notamment l'incontournable "Down on my knees", et ses autres plus récents.
Comme d'habitude, je n'ai pu retenir l'humidité de mes yeux lors des morceaux les plus touchants d'Ayo., dont la voix continue de me faire frissonner. Et on a ri aussi, bien sûr, quand la chanteuse se met à bavarder sans jamais réussir à s'arrêter. J'avais déjà entendu quelques-unes des histoires (autour des morceaux la plupart du temps), mais pas toutes heureusement. Le plus drôle est qu'elle a même dit ce soir-là "Je parle trop, j'avais promis de ne pas trop parler". C'était évidemment raté et ce n'est pas grave du tout, tant elle dégage à la fois humour et sincérité, et aussi gravité quand elle évoque des sujets d'actualité qui la touchent.
Pour le rappel, nous avons notamment eu le droit à deux nouveaux morceaux joués pour la première fois, aussi efficaces qu'entraînants. Et, lors du second, Ayo. n'a pas renié son rituel en descendant se mêler au public de la fosse ! C'était cette fois plus simple avec les places assises, elle n'a eu qu'à circuler dans les couloirs, tout en étant tout de même arrêtée par les nombreuses personnes venant l'enlacer. Elle est passée tout près d'Audrey et moi, mais nous nous sommes contentés de regarder le spectacle du public transi, pudeur oblige.
La chanteuse est ensuite remontée sur scène pour l'ultime morceau de ce long show de retrouvailles avec l'Olympia, "Royal", dédié à son premier producteur, décédé l'an dernier.
A la sortie, des étoiles encore plein les yeux et les oreilles, nous avons pu constater que ce merveilleux concert nous avait abrité le temps d'un monstrueux orage qui s'est abattu sur Paris. Joli refuge donc que cet Olympia toujours aussi magique. Ayo. repassera le mois prochain en Suisse pour un petit festival en Valais, mais je crois que je ferai l'impasse cette fois, même si, avec elle, je suis toujours impatient du prochain concert.
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