mercredi 16 août 2023

Concert : Indochine - Paléo Festival

J'ai refermé ma page des festivals de l'été en me rendant, fin juillet, à la clôture de Paléo (après donc en avoir fait l'ouverture quelques jours plus tôt). Cette fois, j'avais le temps, pas besoin de partir trop tôt et perdre le clou de la soirée, à savoir Indochine. Comme Louise Attaque, je ne les ai jamais vus en concert et même si je suis tout de même moins fan, je voulais voir ce que ça donnait, appréciant quelques classiques de leur répertoire. 

Mais avant cela, j'ai été écouter en amuse-bouche sur la grande scène la chanteuse française Adé. Honte à moi visiblement, mais je n'en avais jamais entendu parler. Quelques extraits m'ont convaincu d'aller assister à son show, précédant celui d'Indochine. Ex-Therapie Taxi (que je ne connaissais pas non plus), Adé est donc en solo depuis deux ans et s'égaie dans une pop-country ma foi plutôt sympathique. Malgré son énergie, elle a eu un peu de mal à convaincre un public déjà venu s'installer pour Indochine, mais je vais tâcher de la suivre un peu plus désormais. 

Puis, avant qu'Indochine n'arrive tardivement, peu avant 23h, j'ai juste été faire un tour vers la deuxième scène principale afin d'apercevoir Franz Ferdinand, groupe que j'apprécie depuis ses débuts et que je n'avais jamais vu en concert non plus. Mais Indochine étant la priorité, j'ai juste été voir quelques toniques morceaux au milieu d'un public venu nombreux et conquis. 

Enfin, après le très beau feu d'artifice final (au son des différentes têtes d'affiche du festival), Indochine a débarqué avec ses gros sabots sur la grande scène. J'annonce un peu la couleur oui. Même si nous n'étions pas dans un stade, ce qui est désormais leur lieu de concert habituel, le groupe a apporté avec lui un maximum des éléments possibles : une avant-scène en demi-cercle au coeur du public, des images projetées sur tous les écrans possibles de la scène, des projections de confettis à gogo...

Impressionnant mais presque oppressant aussi, vu leur répertoire qui m'a paru bien plus "lourd" voire "bourrin" que je ne pensais. C'est pas du heavy metal non plus, mais c'est en tout cas très chargé au niveau du son et on comprenait à peine les paroles chantées à sa manière par Nicola Sirkis, seul rescapé de la formation originale.

Un leader très investi, haranguant constamment la foule, et pas dénué d'humour : "On est un groupe tellement vieux qu'on nous demande toujours de clôturer les festivals". 

Un show puissant donc, mais duquel je suis passé à côté parce que, je pense, je ne connaissais finalement pas assez bien le répertoire d'Indochine - que j'aurais dû réviser, j'ai deux albums récents d'eux tout de même - et qu'il a fallu attendre évidemment la fin de la setlist pour que je sois réellement satisfait avec "J'ai demandé à la lune" et, forcément, "L'Aventurier". Il était déjà près d'1h du matin. Je n'ai peut-être tout simplement plus l'âge !

jeudi 10 août 2023

Concert : Louise Attaque - Paléo Festival

Après le Montreux Jazz Festival, c'était au Paléo de Nyon que je me suis rendu à la mi-juillet pour encore un peu de live estival. Cette fois, c'était ma première à cet autre événement incontournable de Suisse romande. 

Pas de "thématique" ici - même si Montreux a fini par dévier de ses origines, mais un bon gros festival en plein air, situé sur un champ énorme de la campagne vaudoise. Je n'avais jamais été dans un festival aussi immense en termes de superficie, doté de cinq scènes dont une principale, une secondaire, et des plus intimistes (dont deux sous chapiteau). Et des stands de nourriture, boissons et autres activités à perte de vue. 

Côté artistes, c'est un brassage très éclectique avec beaucoup de grands noms, même si j'avais déclaré forfait lors de la dernière édition notamment car rien ne me plaisait vraiment. Cette année, c'était déjà plus attirant et je me suis donc présenté dès le premier soir (sur cinq d'affilée) sur la plaine de l'Asse. 

Au programme dans ce qui m'avait tapé dans l'oeil : Louise Attaque, Black Eyed Peas et Phoenix. Sauf que ces deux derniers jouaient très tardivement (23h passées pour le deuxième et 1h du matin pour le troisième !). Je n'avais jamais vu des horaires pareils en festival et, travaillant tôt le lendemain, j'étais donc pénalisé. 

Je me suis ainsi contenté de Louise Attaque et j'en étais déjà très heureux. Il se trouve que je ne les avais jamais vus en concert. Or, je suis un fan de la première heure avec, évidemment, leur premier album qui a marqué mon adolescence. Mais je les ai suivis fidèlement au cours des années, achetant tous leurs albums. J'ai aussi bien aimé les projets solos de Gaëtan Roussel, leur chanteur. 

Le groupe français avait les honneurs de la grande scène sur laquelle on pouvait retrouver tous les accessoires visuels de leur tournée, c'est un plus. Malheureusement pour eux (ou heureusement pour le public), prisonniers de leur fantastique premier album, ils le jouent en quasi-intégralité (et dans l'ordre des chansons !) en introduction du concert, accompagnés d'un tonique batteur posé en hauteur sur un grande plate-forme noire. Ainsi le trio - guitare, violon, basse - transformé en quatuor débute par un "J't'emmène au vent" qui met tout le monde d'accord. 

La suite propose, avec deux musiciens supplémentaires (claviers et lead guitar) et un décor plus ample, des morceaux de leurs albums suivants, en particulier du dernier, "Planète Terre", sorti l'an passé. 

Même si j'aurais bien aimé entendre la magnifique "Depuis toujours", c'est un sans faute, mené par un Gaëtan Roussel ô combien charismatique et énergique, véritable chauffeur de public, qui se termine par un nouveau "J't'emmène au vent" en forme de bain de foule, joué en fendant le public d'un bout à l'autre de la scène.

Je n'ai donc vraiment pas été déçu de ces 1h30 de show parfaitement calibré et chantant, avec l'envie de les revoir encore et encore. Et surtout, je n'ai pas regretté de devoir partir car leurs successeurs sur scène, les Black Eyed Peas, ont été calamiteux apparemment. Et pour Phoenix, tant pis, ce n'était pas non plus ma priorité. Allez viens, j't'emmène au vent...

mercredi 9 août 2023

Concert : Gilberto Gil - Montreux Jazz Festival

Deux jours après Sam Smith, toujours au début du mois de juillet, retour à l'Auditorium Stravinski pour assister cette fois à un concert d'un tout autre genre : celui de Gilberto Gil, également dans le cadre du Montreux Jazz Festival, qui accueille très régulièrement des artistes brésiliens (Anitta l'an dernier donc).

Encore une première pour moi, cette fois-ci plus volontaire. Cette grande figure de la chanson brésilienne n'est plus toute jeune et, même si je ne connais pas encore très bien son répertoire, je souhaitais le voir sur scène. Evidemment accompagné de ma bien-aimée, compatriote du chanteur.

La première partie était assurée par une chanteuse brésilienne que je ne connaissais pas : Roberta Sa. Originaire elle aussi du Nordeste, elle est plutôt orientée samba. Elle a eu le droit à une bonne heure de set, reprenant majoritairement des morceaux connus du répertoire brésilien (vu qu'ils étaient largement repris par le public, qui comportait une bonne partie de ses compatriotes). Très énergique et souriante, Roberta Sa chante très bien et était accompagnée d'un solide groupe. Bref, un super moment pour lancer Gilberto Gil.

Ce dernier a été introduit sur scène, ce qui est très peu commun, par le directeur du festival car Gilberto Gil est un grand habitué de l'événement - une dizaine au compteur je crois. Pour ce faire, un medley en vidéo de plusieurs introductions passées par le fondateur du Montreux Jazz, Claude Nobs, aujourd'hui décédé, a été diffusé. 

Le patriarche est arrivé en famille car sa troupe bien fournie est composée exclusivement de membres directs ou indirects de sa nombreuse progéniture. Et ils sont tous excellents, vocalement comme musicalement. L'héritage de Gilberto Gil est ainsi déjà assuré, mais lui est loin d'être hors du coup, avec une jolie énergie, de charmantes conversations (en français, qu'il maîtrise assez bien) et une voix qui tient encore la route même si on a noté une musique et des chœurs souvent un poil plus forts. 

Côté setlist, impossible pour moi d'être précis sur ce qu'il a pioché dans son répertoire, mais c'était un solide best of d'une vingtaine de morceaux, avec, entre autres, une chanson en français ("Touche pas à mon pote"), un émouvant hommage à la récente disparue Rita Lee ("Ovelha Negra") et un final sur son plus grand tube, "Toda menina baiana". Le tout ponctué de quelques charmantes parenthèses acoustiques.

Au total 1h30 d'un show à la brésilienne, joyeux et festif, généreux et sans temps mort, où la musique est reine. Je craignais un peu d'être arrivé un peu tard pour voir Gilberto Gil sur scène, mais ce n'est pas le cas, il est encore vif, nous offrant quelques pas de samba sur la fin, et c'était un très beau moment.

mardi 8 août 2023

Concert : Sam Smith - Montreux Jazz Festival

J'étais de retour cette année au Montreux Jazz Festival que je vous avais présenté l'an dernier avec Anitta. Le programme était tout aussi riche et éclectique lors de cette édition. J'aurais bien tenté Bob Dylan mais c'était extrêmement cher et Norah Jones, mais je n'étais pas là lors de son passage. Je me suis donc contenté de deux autres shows. 

Le premier était celui de Sam Smith. Ce n'était pas mon choix, mais celui de ma bien-aimée, qui apprécie particulièrement le chanteur soul britannique au succès qui ne se dément pas. Il était déjà venu en 2015 à Montreux lors de ses premiers succès, au "Lab", la petite salle du festival.

Cette fois, son statut a évidemment bien évolué et il avait le droit à l'Auditorium Stravinski, la grande salle. Cela me permettait ainsi de la découvrir par la même occasion. Elle fait la taille d'un Olympia je dirais, avec une fosse et un balcon assis. Taille humaine donc, ce qui est agréable, et dotée d'une superbe acoustique. 

Pour première partie, nous avons eu droit à Pip Millett, qui m'a un peu rappelé Mimi Webb en "première partie" d'Anitta l'an dernier. C'est-à-dire une jeune artiste (soul cette fois-ci) qui chante bien, mais au répertoire hyper homogène et dont il ne reste rien de marquant à la fin. Vite écoutée, vite oubliée... 

Puis le décor de Sam Smith a été dévoilé, avec une immense forme humaine dorée, entre Bouddha et génie de la lampe allongé le long de la scène, les fesses à l'air. Les musiciens étaient eux aussi habillés de vêtements dorés. Et la star... fini les élégants costumes noirs, place à des tenues non-binaires, mi-chemise cravate, mi-robe, ou autres extravagances, jusqu'à la quasi-nudité ! 

Comme l'a indiqué Sam Smith très rapidement, son show - d'une durée très honnête pour un festival de 1h30 - serait celui de la liberté, en adéquation avec son radical changement de style. Et c'est ainsi une sorte de setlist chronologique qu'il a proposée. Le Britannique a directement débuté avec du "lourd", à savoir "Stay with me" et "I'm not the only one". Choix audacieux et évidemment payant car le public a d'autant plus répondu présent dès le début. La suite a ainsi suivi, sans que je ne sois certain non plus car je ne connais pas bien son répertoire, sa carrière jusqu'au final avec son dernier hit "Unholy". 

Je n'étais donc pas venu en aficionado, sans être hostile pour autant, mais j'ai vraiment apprécié le show énergique et visuel, jamais ennuyeux, d'un artiste aussi sympathique que généreux, conversant régulièrement avec le public et partageant le micro avec ses différents choristes lors de quelques morceaux.

Alors qu'il avait dû annuler une série de concerts quelques semaines plus tôt pour des problèmes de santé, Sam Smith a balayé toutes les inquiétudes que l'on pouvait avoir avec ce magnifique concert de début de tournée des festivals et estivale.