Deux jours après Sam Smith, toujours au début du mois de juillet, retour à l'Auditorium Stravinski pour assister cette fois à un concert d'un tout autre genre : celui de Gilberto Gil, également dans le cadre du Montreux Jazz Festival, qui accueille très régulièrement des artistes brésiliens (Anitta l'an dernier donc).
Encore une première pour moi, cette fois-ci plus volontaire. Cette grande figure de la chanson brésilienne n'est plus toute jeune et, même si je ne connais pas encore très bien son répertoire, je souhaitais le voir sur scène. Evidemment accompagné de ma bien-aimée, compatriote du chanteur.
La première partie était assurée par une chanteuse brésilienne que je ne connaissais pas : Roberta Sa. Originaire elle aussi du Nordeste, elle est plutôt orientée samba. Elle a eu le droit à une bonne heure de set, reprenant majoritairement des morceaux connus du répertoire brésilien (vu qu'ils étaient largement repris par le public, qui comportait une bonne partie de ses compatriotes). Très énergique et souriante, Roberta Sa chante très bien et était accompagnée d'un solide groupe. Bref, un super moment pour lancer Gilberto Gil.
Ce dernier a été introduit sur scène, ce qui est très peu commun, par le directeur du festival car Gilberto Gil est un grand habitué de l'événement - une dizaine au compteur je crois. Pour ce faire, un medley en vidéo de plusieurs introductions passées par le fondateur du Montreux Jazz, Claude Nobs, aujourd'hui décédé, a été diffusé.
Le patriarche est arrivé en famille car sa troupe bien fournie est composée exclusivement de membres directs ou indirects de sa nombreuse progéniture. Et ils sont tous excellents, vocalement comme musicalement. L'héritage de Gilberto Gil est ainsi déjà assuré, mais lui est loin d'être hors du coup, avec une jolie énergie, de charmantes conversations (en français, qu'il maîtrise assez bien) et une voix qui tient encore la route même si on a noté une musique et des chœurs souvent un poil plus forts.
Côté setlist, impossible pour moi d'être précis sur ce qu'il a pioché dans son répertoire, mais c'était un solide best of d'une vingtaine de morceaux, avec, entre autres, une chanson en français ("Touche pas à mon pote"), un émouvant hommage à la récente disparue Rita Lee ("Ovelha Negra") et un final sur son plus grand tube, "Toda menina baiana". Le tout ponctué de quelques charmantes parenthèses acoustiques.
Au total 1h30 d'un show à la brésilienne, joyeux et festif, généreux et sans temps mort, où la musique est reine. Je craignais un peu d'être arrivé un peu tard pour voir Gilberto Gil sur scène, mais ce n'est pas le cas, il est encore vif, nous offrant quelques pas de samba sur la fin, et c'était un très beau moment.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire