dimanche 16 septembre 2012

Concert : Nicolas Repac - Fondation suisse

Après avoir emmené mon ami Antoine (celui qui m'a fait connaître Marie Richeux, voir billet correspondant) écouter Bill Frisell la dernière fois, il a voulu me rendre la pareille avec un artiste que cette fois, je ne connaissais pas, mais lui oui. Il s'agissait de Nicolas Repac qui donnait un concert à la Fondation suisse (au sein de la Cité Internationale universitaire de Paris) dans le cadre des "Rendez-vous de la lune".

Ce bel homme, proche de la cinquantaine (mais qui fait dix ans de moins), a souvent oeuvré dans l'ombre des studios parisiens, jouant, arrangeant et produisant notamment pour Arthur H ou Maurane. Son instrument de prédilection, c'est la guitare, mais il aime à bidouiller le moindre petit objet qui produise du son. Depuis une dizaine d'années, il s'est affranchi de ses maîtres d'oeuvre afin de mener lui aussi sa barque en solo le temps de qques albums dont le dernier est sorti cette année.

Mais ça, je ne le savais pas avant de le voir. Le lieu était très sobre, clairement pas une salle de concert, tout le monde au même niveau, pas de scène, avec des chaises, tabourets ou encore fauteuils (pour les plus chanceux) pour les spectateurs. Nicolas Repac s'est présenté seul, entouré d'un ordinateur portable (essentiel), de qques pédales à tout faire, de deux guitares (électrique, acoustique) et de divers petits instruments de percussions (dont un éventail !).

Sa musique est difficile à décrire, cela va du blues à la musique africaine, en passant vaguement par l'électro. Mais c'est essentiellement dans les racines des deux premières citées que Nicolas Repac nous transporte dans son univers, où il compose quasiment chaque morceau petit à petit, devant nous, ajoutant au fur et à mesure les lignes instrumentales ou vocales (pour la majorité enregistrées dans l'ordinateur, lui se contentant de psalmodier de temps à autre).

Ce côté préfabriqué fait penser aux expériences de Manu Chao ou plus encore, parfois, de Moby pour sa modernité (la reprise de "Black Betty" n'aurait pas été reniée par le chauve new-yorkais). Les morceaux sont ainsi très prenants, et la valeur ajoutée ultime de Nicolas Repac est bien entendu sa guitare dont il joue extrêmement bien, que le registre soit jazzy ou bluesy, ou même plus rock.

C'était ainsi une belle découverte malgré la raideur du lieu et les qques déconvenues, souvent cocasses, entre une guitare électrique sans électricité et un ordinateur qui bugge, faisant sauter tout le morceau, et forçant surtout notre incrédule artiste à tout recommencer depuis le début, mais avec le sourire. Bravo en tout cas à ce véritable homme-orchestre du 21e siècle.

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