Et voici le dernier concert d'une année riche en musique et en shows de grande qualité. Mais cette fois-ci, il a fallu me rendre à l'étranger, en Belgique et plus particulièrement à Bruxelles la semaine dernière pour assister à mon 5e concert de Jamiroquai. Premier groupe que j'ai pu voir sur scène dans ma vie.
Si je suis allé aussi loin, c'est parce que je m'y suis pris trop tard pour prendre des places et les shows de Zurich et Paris - les plus proches - de cette tournée européenne automnale étaient déjà pleins. Mais bon, cela m'a donné une occasion de revenir dans la capitale belge, que j'apprécie plutôt, et de découvrir une nouvelle salle, l'ING Arena. Cette dernière ne paraît pas si grande que cela, avec une tribune haute au fond (où nous étions avec ma chère et tendre) et des latérales assez peu élevées.
Si je ne me trompe pas, c'était à nouveau un grand retour sur scène pour Jamiroquai qui n'avait pas tourné depuis la sortie du dernier album, "Automaton", il y a huit ans. Et c'était à cette occasion que j'avais été les voir pour l'ultime fois, au Brésil. Cette fois, le disque à venir n'est pas encore sorti, mais il devrait l'être l'an prochain, ce qui leur permettra de reprendre la route en le défendant par une tournée des festivals (j'espère bien qu'ils passeront par la Suisse, j'y crois assez, à Paléo ou, encore mieux, à Montreux).
Pour la tournée actuelle, le groupe a repris le même schéma qu'en 2011 avec un DJ en première partie. Cela n'a pas été le même à chaque date et nous avons nous eu le droit à l'Américain Erick the Architect, que je connaissais de nom je crois bien. Bon, après, même résultat qu'il y a 14 ans, il jouait de la musique très cool, piochée dans un répertoire 1970's, soul-disco, mais le public restait bien sage et il semblait un peu s'agiter tout seul en vain sur scène.
L'intermède a au moins été relativement court vu qu'il n'y avait au fond qu'une table de mixage à retirer de la scène. La scénographie justement était un peu plus élaborée que lors de la dernière tournée, mais rien d'équivalent aux grands groupes que j'ai pu voir cette année justement. Pas de confettis, pas d'objets gonflables envoyés en fosse... que des shows lumineux et des animations, mais assez belles, retransmises sur un écran géant prenant toute la surface à l'arrière de la scène. Du classique quoi. Les (toujours excellents) musiciens et (toujours excellentes) choristes étaient eux situés sur différents podiums reliés par des escaliers appréciés de Jay Kay pour monter, descendre et faire quelques (raisonnables) pirouettes.
Côté setlist (exactement la même pour tous les shows), si le nouvel album n'est donc pas encore sorti, Jamiroquai avait tout de même prévu deux morceaux en avant-première : "Disco stays the same" et "Shadow in the night". Jay Kay s'est néanmoins bien gardé d'annoncer qu'il s'agissait d'inédits. Mais ils envoient tout de même déjà du bois, surtout le premier cité.
Un Jay Kay que j'ai trouvé en forme (il a maigri depuis la dernière fois j'ai l'impression) et qui a surtout conservé une superbe voix, impeccable pour interpréter les plus grands classiques du groupe. Car, cette fois, ils étaient bien tous là ou presque (pas de "Deeper Underground" entre autres), notamment "Virtual Insanity", écarté des dernières tournées et joué ici en guise de rappel. Un véritable "best of" donc avec, comme d'habitude, de vraies version live, rallongées de plusieurs minutes, avec une part belle laissée aux musiciens du groupe (et permettant à un moment à Jay Kay de signer les vinyles des personnes situées au premier rang de la fosse).
Peu de fausses notes donc sauf Jay Kay qui s'est trompé dans l'annonce d'un morceau (en signalant que cela lui arrivait à chaque concert). Le chanteur était aussi bien mieux sapé que lors de la dernière tournée. Fini l'unique survêtement, il a changé plusieurs fois de costume (mais toujours bien emmitouflé) et de chapeau évidemment, dont sa coiffe électronique. Le bruit du rappel l'a aussi impressionné (il est vrai que le public était chaud bouillant, une très belle ambiance), le leader déclarant qu'il n'avait pas connu cela jusqu'ici durant la tournée (mais ça, il doit peut-être le dire à chaque audience pour la flatter).
C'était ainsi un grand bonheur de retrouver Jamiroquai, qui survit aux années avec toujours une aussi grande qualité musicale et un Jay Kay qui ne perd pas sa voix. Je ne sais pas si le prochain album sera celui d'une notoriété retrouvée, mais les fans, dont je fais partie, sont toujours là, fidèles. Yeah yeah, alright !